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La crise rebat les cartes des critères des candidats à l’emploi

Claudine Martinez
"La misère serait moins pénible au soleil" chantait Charles Aznavour…
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Une formule que pourraient reprendre à leur compte les candidats aujourd'hui. Qui rêvent, pour une bonne partie d’entre-eux, d’habiter dans le sud tout en ayant un poste à la capitale. Par conséquent, le recrutement de cadres hors de la zone géographique du siège social de l’entreprise devrait devenir plus courant.

"Dernièrement, pour un poste de cadre dirigeant dans une grosse entreprise située à Paris, 8 postulants sur 10 n'habitaient pas l’Ile-de-France", constate Maryvonne Labeille, présidente du cabinet éponyme.

La qualité de vie comme moteur des mobilités

La pandémie a accéléré le sentiment chez les gens que le cadre de vie compte plus que beaucoup de choses, y compris la proximité avec son travail. Et le télétravail en est désormais la pierre angulaire. Pour 21 %* des cadres, le télétravail leur offre la possibilité d'habiter plus loin de leur lieu de travail. Que recherchent en priorité les sondés ? Un meilleur cadre de vie, pour 89 %**. Ils trouvent la vie à Paris Paris "stressante" (63 %), trop chère (57 %) et se plaignent des temps de transports (48 %). Et le télétravail étant devenu la norme, de plus en plus de cadres réfléchissent à privilégier leur cadre de vie. D’où l'idée de faire des allers-retours à Paris, qui est en hausse de 7 points.

Le droit au télétravail

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Dans ce contexte, les entreprises en Ile-de-France qui cherchent à recruter, doivent activer des leviers forts d’attractivité en 2021. « Par exemple en valorisant l’idée, dans les offres d’emploi, qu’elles mènent des actions permettant d’optimiser la qualité de vie (notamment les accords télétravail), critère devenu clé pour l’image employeur », indique Maryvonne Labeille. De fait, 78 %*** des français estiment que le droit au télétravail est une “revendication légitime” des candidats au recrutement.

Selon une étude Harris Interactive pour l’Observatoire Cetelem, seuls 36 %*** des cadres souhaitent pouvoir travailler “la plupart du temps” au sein de leur entreprise. Contre 44 % chez eux ! Spontanément, le télétravail évoque chez les actifs des notions ambivalentes : “à leurs yeux, cette pratique est à la fois synonyme de liberté et d’isolement”, note l’Observatoire Cetelem. Parmi ses principaux avantages, selon les télé-travailleurs actuels, un gain de temps (81 %) et davantage de flexibilité (73 %), que ce soit dans l’organisation du travail ou dans la vie quotidienne.

Claudine Martinez
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