Quelle restauration scolaire pour demain ?

Claire Cosson
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Enfants scolarest Isabelle Monet

Scolarest, spécialiste de la restauration scolaire, a posé la question, avec OpinionWay, aux parents et aux enfants. Découvrez les résultats !

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A quelques jours seulement de la rentrée scolaire 2024-2025, Scolarest (Compass Group France), qui nourrit 400 000 enfants chaque jour, dévoile les résultats d’une étude menée avec OpinionWay en juin, auprès de 981 parents d’enfants âgés de 6 à 18 ans et 923 enfants eux-mêmes. Premier constat : plus d’1 enfant sur 3 perçoit les portions des plats comme trop importantes, en particulier les entrées (44 %) et l’accompagnement de légumes (46 %). Côté parents, 24 % d’entre eux déclarent que leurs enfants ne terminent pas leur repas à la cantine. A l’évidence, mieux vaudrait donc revoir les recommandations nutritionnelles du GEMRCN qui sont toujours d’actualité en restauration collective. 
Pour autant, plus d’1 parent sur 2 estime que la formule complète classique (entrée, plat principal, produit laitier, dessert) demeure la plus satisfaisante pour leur enfant. En revanche, les parents âgés de 25-34 ans sont particulièrement ouverts au changement et favorables à des formules alternatives comme “entrée, plat principal, produit laitier”.

Le végétarien séduit davantage les enfants que les parents

Dans le détail, l’enquête révèle que 3 éléments sont importants pour faire évoluer le modèle des cantines scolaires traditionnelles : la qualité dans l’assiette (56 %), l’adaptation des portions à l’appétit (53 %) ainsi que le goût des plats servis (53%). 89 % des parents soutiennent ainsi l'idée d'ajuster les quantités des plats en fonction de leur popularité, tout en permettant aux enfants de se resservir pour éviter le gaspillage. Par contre, à partir de la 6ème, 92% des parents sondés trouvent intéressant que leur enfant puisse choisir lui-même sa formule en fonction de son appétit du jour et du repas proposé. 96 % des enfants y sont, eux également, favorables. Un dispositif qui permettrait d’appliquer des prix plus justes, sachant que 89 % des parents (jusqu’à 96 % chez les 25-34 ans) sont favorables à ne payer que ce que l’enfant consomme. Autre enseignement : les plats végétariens séduisent davantage les enfants, surtout les plus petits, que les parents.

Isabelle Monnet : "Il est indispensable de faire évoluer continuellement le modèle"

« Cette réflexion sur le modèle de la cantine, nous y travaillons depuis longtemps avec des expérimentations concrètes menées sur le terrain aux côtés de nos clients, des établissements publics et privés », explique Isabelle Monnet, directrice générale de Scolarest. Par exemple, pour la ville d’Antony (92), Scolarest, aux côtés de son client, adapte les quantités servies en fonction de la popularité des plats, selon les goûts et l’âge des enfants (maternelle et élémentaires). 
Pour les collégiens et lycéens des établissements privés du groupe Saint-Joseph-La-Salle à Pruillé-le-Chétif (72), les formules sont personnalisées. « Les jeunes convives peuvent choisir le jour même s’ils souhaitent déguster trois, quatre ou cinq plats. Les parents ne paient que pour la formule consommée », souligne la DG. Et d’ajouter, « il est indispensable de faire évoluer continuellement le modèle pour répondre aux attentes et aux usages d’une époque qui se transforme extrêmement vite ! Les résultats de cette enquête nous prouvent aujourd’hui que nous sommes sur la bonne voie. Les parents sont enclins à faire bouger les lignes. La voix des enfants doit aussi, et surtout, être entendue puisqu'ils apparaissent comme de véritables prescripteurs, capables d’accompagner et de soutenir ce changement

Claire Cosson
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