
Cantine scolaire : l’AMF réclame un meilleur accompagnement de l’Etat

Dans un courrier daté du 16 avril, l’Association des Maires de France (MAF) interpelle la ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, Annie Genevard.
L’enquête réalisée en 2024 par l’AMF, en collaboration avec AgroParisTech, révèle que 18 % des communes respectent le seuil de 50 % produits de qualité et durables, dont 20 % de bio, et 37 % celui du bio. Un chiffre que le président de l’association, David Lisnard, commente, dans un courrier de réponse, adressée à la ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, Annie Genevard, « en soulignant un contexte de hausse des coûts et de restrictions budgétaires. » « A cela s’ajoutent des difficultés d’approvisionnement en produits de qualité et durables… ou de quantité dans l’offre de produits et des contraintes logistiques », précise-t-il.
Dans ce contexte, l’AMF plaide pour différentes actions. A commence par la mise en place d’un « cadre rénové de la commande publique qui permettrait d’harmoniser le droit européen en ouvrant notamment la possibilité du libre choix de la procédure pour 50 % du volume d’achat annuel de denrées. » L’association réclame également un renforcement de l’accompagnement technique et financier de l’Etat afin de favoriser « la structuration de filières de productions locales durables. » Le tout en précisant qu’elle refuse une potentielle priorisation par les DRAAF des aides en faveur des PAT intercommunaux par rapport aux PAT communaux.
Iniquité du régime fiscal
Autre point soulevé dans cette lettre : les difficultés rencontrées concernant la plateforme de télédéclaration Ma Cantine. A ce sujet, David Lisnard demande que la saisine soit simplifiée. Il dénonce en outre le fait qu’il « est dommageable que la bonne volonté des communes à remplir cette télédéclaration aboutisse, dans les faits, à des contrôles par les services de l’Etat. » Enfin, l’AMF alerte la ministre sur « l’iniquité du régime fiscal applicable à l’activité de lavage des contenants alimentaires utilisés en restauration scolaire, dans le contexte de l’interdiction progressive du plastique. Les communes ne pouvant pas internaliser cette activité et faisant appel à des prestataires extérieurs de lavage, autres que celui fournissant le service de restauration, se voient appliquer un taux de TVA de 20 % contre 5,5 % dans le cas contraire. »
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