Hippopotamus s’en sort par le haut

« Après le passage compliqué du Covid les affaires sont bien reparties. En 2022 nous avons réalisé 6,8 % de progression de chiffre d’affaires à périmètre comparable par rapport à 2019 », se félicite Philippe Hery, directeur général d’Hippopotamus. Avec un CA de 195 M€, 100 restaurants et 8 millions de clients servis par an, la marque, opérée à 70 % en franchise, était fin mai à +14 % vs 2022. Belle dynamique également pour le ticket moyen qui grimpe de 2,5 % et s’élève désormais à 27 €.

Des progressions liées à la belle fréquentation des établissements et pas seulement à l’inflation. Un travail de fond a, en effet, été initié pour contrer les difficultés de disponibilité de matière et la hausse de prix parfois galopante comme l’atteste le +34% enregistrés pour l’entrecôte. « Nous avons refusé de baisser en qualité ou en grammage pour maintenir des standards de prix. Nous ne voulions surtout pas casser la dynamique premium initiée depuis le repositionnement en 2017 », souligne Philippe Hery.

Si l’approvisionnement en viande 100 % française demeure la règle, des produits étrangers type wagyu, angus ou noix de côte argentine ont été introduits à la carte pour maintenir une rentabilité et reconstituer un mix viandes efficace. 

Une stratégie de premiumisation mais aussi de profondeur de carte est ainsi à l’œuvre. Hippopotamus a ainsi intégré une nouvelle offre végétale au sein de son offre burgers dans le cadre d’un partenariat exclusif avec Redefine Meat, acteur israélien de simili carné. Depuis le mois d’avril, quatre recettes se déclinent ainsi avec les steaks Redefine Meat réalisés à partir d’ingrédients végétaux comme le soja ou le pois : l’Original, le Steakhouse Burger, le Cheeseburger ainsi que l’estival Burger Italien.

Hippopotamus a également innové cet automne avec ses « Hachés gourmands » destinés à séduire la jeune clientèle. Mission accomplie : « ils font 10 % des ventes, c’est un vrai succès qui correspond à une mutation de notre clientèle », se félicite Philippe Hery.

Un contexte favorable qui se traduit par un développement continu : six nouvelles franchises et quatre rénovations sont programmées pour cette année.  « Nous visons un rythme de dix nouveaux franchisés par an. Bertrand Franchise prend ici tout son sens avec du développement sur nos quatre enseignes (Volfoni, Hippopotamus, Léon, Au Bureau).  Être multiactivité permet de mieux passer des moments de crise quand un segment de marché est attaqué », argumente Philippe Hery. Pour l’heure 10 % des partenaires sont multifranchisés. Un seul, pour l’heure, décline les quatre marques.