L’IA sur le gril du Sirha Omnivore Paris

Le sujet ne laisse personne indifférent, dans les cuisines comme partout ailleurs. Que les professionnels et les clients s’inquiètent de son arrivée ou s’en réjouissent, l’IA interroge. La preuve : elle a été l’objet d’une discussion lors du dernier Sirha Omnivore (du 7 au 10 septembre dernier), le rendez-vous food incontournable de la rentrée, le festival qui interroge et met en scène la cuisine contemporaine depuis dix-neuf ans. Parmi les invités, Anis Ben Mahmoud, Hospitality and Retail Business Development Director chez United Robotics Group. Le leader mondial de la robotique humanoïde vend des robots de service et de nettoyage pensés pour aider les employés du CHR. L’occasion de lever quelques unes des craintes que soulève l’utilisation de technologies nouvelles, notamment la principale : les robots vont prendre la place de l’être humain.

Les robots n’ont pourtant pas du tout vocation à jouer les remplaçants. Ils se positionnent en revanche comme des suppléants de premier plan. « Sans remplacer l’humain, nous essayons de soulager l’équipe en place. À effectif constant, et donc avec des horaires plus chargés, nous permettons aux salariés de travailler dans les meilleures conditions possibles » a expliqué Anis Ben Mahmoud. Les robots déchargent (au sens propre comme figuré) le personnel de salle de tâches à faible valeur ajoutée que sont porter les assiettes jusqu’à la table ou les débarrasser une fois vides. Répétitives et souvent éreintantes, elles ne requièrent ni technicité ni apprentissage et ne sont, de surcroît, pas rémunérées à la hauteur de leur pénibilité. En cela, les robots lui permettent de se concentrer sur son coeur de métier : le service. Et ils répondent aux aspirations de la nouvelle génération qui veut donner du sens à son travail.
Au directeur d’ajouter: « En France, il faut se poser les bonnes questions : quelle est l’utilité des robots de service? Que peuvent-ils apporter ? ». Les commis sur roulettes d’URG travaillent avec et au service des êtres humains. « Sans eux, ils n’ont pas d’instructions à exécuter. Ils restent un outil. » a-t-il conclu.

Vous l’aurez compris : loin des peurs irrationnels, des robots au resto, il n’y a pas de quoi faire tout un plat !
 

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