Plato fait ses preuves au bistrot
Le robot de service Plato est vite devenu indispensable dans un restaurant familial des Hauts-de-Seine où il fait rimer technologie et bistronomie.
Sur le papier, leur restaurant ne semblait pas l’endroit idéal pour accueillir un robot. Chez Jules, petit bistrot niché au cœur du vieil Antony (92), les produits de saison et le fait maison sont à l’honneur. « Lorsque nous avons été démarchés, nous étions intéressés mais il fallait encore nous convaincre » admet Gwénaëlle Laudren qui gère l’établissement de 62 couverts avec ses parents, Yves et Nanou Laudren. Ces derniers assurent le service du soir, parfois épaulés de leur fille qui se retrouve souvent seule en salle le midi. C’est sur ce créneau, lorsque le nombre de clients dépasse la quinzaine, que Plato lui apporte un soutien précieux depuis décembre dernier.
Robot multi-tâches
Le runner permet de servir en même temps les grandes tablées. « Certains services, le nombre de pas que j’effectue a été divisé par deux » se réjouit la restauratrice. Plato réduit ses allers retours avec la cuisine mais aussi le port de charges lourdes. Un « confort de travail énorme » pour celle qui s’est faite opérer des deux mains cette année. Il aide également à débarrasser — sur l’étagère la plus basse, une bassine contenant assiettes et couverts sales est conduite jusqu’au plongeur — et à dresser les tables après le service.
Autre intérêt du robot : il s’adapte à la configuration de la salle. « Nous avons enregistré les différents positionnements de tables et nous choisissons le bon au jour le jour. » Outre une installation « extrêmement intuitive », la gérante loue la fiabilité du commis. Pour rester en cohérence avec l’image de son bistrot à taille humaine, elle préfère, à la commande via tablette ou au casque, demander les tâches directement sur l’écran de l’appareil. Et Plato n’a, selon elle, rien enlevé à la convivialité inscrite dans l’ADN du lieu, bien au contraire. Si sa réactivité permet d’éviter les collisions, il ne manque pas de provoquer des réactions, particulièrement auprès des clients les plus âgés, fascinés par la technologie : « les cœurs qui apparaissent dans ses grands yeux expressifs lorsqu’on lui caresse la joue permettent par exemple de créer du lien ». Aux plus méfiants, Gwénaëlle Laudren répond que Plato est un suppléant, pas un remplaçant, « au même titre que l’aspirateur ou la tondeuse ». Inattendu, Plato a semble-t-il trouvé sa place au sein de la famille, qu’il ne devrait pas quitter de sitôt.
« Les présentations sont faites mais les questions se bousculent sans doute dans votre tête : à quoi sert-il ?
Est-il facile à utiliser ? Pourrais-je l’essayer ? Pour obtenir des réponses, rendez-vous ici. »