Estelle Parfus
Sponsorisé par La pintade, le goût du bon

En tête-à-tête avec Sandrine, éleveuse de pintades dans la région Charolaise

Sandrine
Gardienne de pintades bien élevées
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Sandrine pintades

Elle nous plonge dans son univers et vous explique pourquoi elle ne changerait de métier pour rien au monde !

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Une petite présentation pour faire votre connaissance ?

Je suis Sandrine, j’ai bientôt 48 ans et je suis née sur une terre traditionnelle d’élevage : le charolais. J’ai toujours baigné dans cet univers puisque je suis fille d’agriculteur, mes parents élevaient des bovins. Il y a 30 ans, l’élevage des volailles dans notre belle région était anecdotique. J’ai connu mon mari, qui, doté d’une formation agricole tenait une exploitation, je l’ai donc naturellement rejoint. Et pourtant, j’ai étudié un DUT Mesures physiques, mais l’appel de la terre était trop fort. Au départ, mon mari élevait exclusivement des bovins, mais nous avons souhaité diversifier notre activité, c’est ainsi que nous avons décidé de passer à la volaille label. En effet, même si notre région ne nous prédestinait pas à accueillir des petites pintades, nos bovins pâturent une bonne partie de l’année, sur un parcours herbeux. Nous avions donc toutes les prédispositions pour bien élever nos petites pintades. L’élevage, c’est une passion, on apprend chaque jour et chaque jour est différent. On ne s’ennuie jamais ! Surtout pas avec ces volatiles !

Que diriez-vous à propos de l’élevage de ces charmants volatiles ?  

C’est un animal au caractère bien trempé et l’élevage est pointu, exigeant. En effet, étant originaires d’Afrique, les pintades apprécient la chaleur et l’humidité est à proscrire. En hiver, cela demande donc une grande rigueur. Nous devons les protéger, les accompagner, vérifier que leur litière est saine, que la chaleur dans le bâtiment est bien adaptée à leur bon développement. Si quelque chose ne leur convient pas, elles savent très bien se faire comprendre. La pintade teste souvent son éleveur, elle est exigeante et ne pardonne pas en cas d’erreur. Elle a un sacré caractère !

Quelles qualités faut-il avoir pour exercer votre métier ?

Il faut savoir résister au stress ! Lorsque je me réveille tous les matins, je me demande toujours si la nuit s’est bien passée. Le bien-être de nos animaux, pour nous, c’est une préoccupation permanente. Quand je les entends chanter, cela me rassure immédiatement. Quand on est éleveur, il faut savoir écouter et avoir un grand sens de l’observation. Spécifiquement pour la pintade, il faut être doux, serein, c’est sans doute la raison pour laquelle être une femme apporte quelques atouts. Globalement, l’élevage de pintade exige une technique pointue et une rigueur à chaque instant. 

Une journée type en tant qu’éleveuse ?

La première chose que je fais : je m’assure que la nuit s’est bien passée en faisant le tour des bâtiments. Je salue les animaux et je vérifie minutieusement les abreuvoirs, les mangeoires, le système de chauffage, de ventilation du bâtiment. J’ouvre les trappes pour les pintades en âge de sortir, puis elles gambadent toute la journée. Nous rentrons nos animaux tous les soirs à la tombée de la nuit (22 à 23h00 en été) pour les protéger des prédateurs.

Diriez-vous que votre métier est plutôt masculin ?

Absolument pas, les hommes et les femmes ont chacun des qualités qui leur sont propres, les approches sont différentes. En atteste le rôle de mon mari et le mien sur l’exploitation. Je gère les animaux, m’assure de leur bien-être et prodigue les soins, pendant que mon mari s’occupe de leur alimentation, nécessitant le maniement d’engins. Nous sommes complémentaires : mon mari gère la partie opérationnelle, quant à moi, je me sers de ma sensibilité, de mon écoute et ma capacité d’observation pour m’assurer que tout va bien sur l’exploitation. Des qualités primordiales pour bien élever nos volailles.

Comment dégustez-vous la pintade ? Une astuce pour la rendre irrésistible ?

En hiver, j’ai plutôt tendance à la déguster avec du chou, une recette rustique que j’apprécie beaucoup ! En été, je la concocte en morceaux, marinée avec du citron, de l’ail, du gingembre, au barbecue ou à la poêle. Une recette qui révèle le piment de la volaille, appréciée par tous ! 

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L'exploitation de Sandrine
Estelle Parfus
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