[Top restauration indépendante] : Les Relais Sud de la Champagne, la stratégie locale de François Jehlé et Isabelle Bellivier

Chloé Labiche
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N°9 S’inscrire dans un territoire, dans son histoire et s’appuyer sur son terroir, telle est la ligne directrice des Relais Sud de la Champagne dirigés par François Jehlé et sa fille Isabelle Bellivier. Le premier établissement du groupe, qui est toujours demeuré familial, est le Grand Hôtel Terminus Reine acquis à Chaumont en 1920. En 1971, un an après la mort de De Gaulle, suivra l’hôtel-restaurant des Dhuits à Colombey-lesDeux-Églises conçu notamment pour accueillir les nombreux « pèlerins » dans la cité où repose le général. Dans les années 1990, une dizaine d’établissements tous situés en Haute-Marne hors des grands axes touristiques rejoint le groupe. La restauration se veut soignée et traditionnelle avec le gibier comme produit phare. Aujourd’hui, la voilure a été réduite à quatre hôtels-restaurants et à un Subway situé face à la gare de Chaumont. Une enseigne qui détonne et que François Jehlé assume pourtant avec le plus grand naturel, « cela fait six-sept ans que nous avons pris cette franchise, nous voulions proposer une offre complémentaire à la restauration traditionnelle que nous pratiquons dans nos établissements. Cela se passe très bien, nous appliquons les règles, c’est tout ». Baisse de l’activité touristique Une diversification qui permet d’apporter un supplément de dynamisme à un département qui souffre d’une baisse de fréquentation touristique que constate et regrette François Jehlé. « Il y avait auparavant une clientèle de passage qui se raréfie, les gens traversent le coin par les autoroutes mais ne font plus des étapes comme autrefois. Il y avait notamment beaucoup d’Anglais. C’est de moins en moins le cas », déplore-t-il. Une ruralité qui a aussi pour conséquence d’accentuer cruellement les difficultés de recrutement. Notamment dans les établissements de Colombey-les-Deux-Églises ou d’Arc-en-Barrois les plus touchés. « Nous cherchons et formons un panel d’apprentis pendant quelques années. On les gardait et on les fidélisait avant mais cela fonctionne de moins en moins. » Ce qui continue à fonctionner, en revanche, c’est la clientèle locale toujours friande de ces enseignes historiques de qualité. Le groupe qui annonce un chiffre d’affaires de 4 M€ et emploie une centaine de salariés a fait le choix d’approvisionnements communs gérés par un responsable des achats pour l’épicerie, la cave ou encore les produits d’entretien. Mais pour les produits frais, chaque établissement garde la main pour correspondre au maximum aux attentes et particularités de la clientèle comme de la saison. « Notre atout numéro un, c’est notre proximité », ajoute François Jehlé.Chloé Labiche
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