GHR : Catherine Quérard « dans les pas » de Didier Chenet
Une page nouvelle s’ouvre au Groupement des Hôtelleries & Restaurations de France, désormais présidé par Catherine Quérard, hôtelière et restauratrice nantaise, assistée de deux premiers coprésidents : Fabienne Ardouin, hôtelière parisienne, et Robert Guillet, P-DG de Buffalo Grill.
La transmission est faite. Le premier congrès national du Groupement des Hôtelleries & Restaurations de France (GHR) s’est achevé ce mardi 14 novembre, comme prévu, par l’élection de Catherine Quérard à la présidence du syndicat. Cette dernière succède à Didier Chenet qui avait décidé, tout comme Hervé Dijols, vice-président et cofondateur du GHR, « de céder la main ». Entourée des membres de son bureau exécutif -dont ses deux premiers vice-présidents : Fabienne Ardouin et Robert Guillet -sur la scène de Station F (Paris 13e), la nouvelle présidente, qui va désormais consacrer l’ensemble de son activité au GHR et résider essentiellement à Paris, a prononcé son premier discours en commençant par remercier chaleureusement Didier Chenet pour « ses conseils si précieux » et pour le travail accompli.
« Je serai à la hauteur ! », a déclaré Catherine Quérard, soulignant son « engagement total » avant de décliner les nombreux chantiers engagés et les « combats à poursuivre ». Objectif : apporter des solutions, au quotidien, aux adhérents du syndicat. Parmi ceux-ci : le recours encadré aux auto-entrepreneurs, la définition par la loi d’une nouvelle politique d’emploi des travailleurs étrangers, la poursuite de la bataille contre un triplement de la taxe de séjour à Paris, la participation active à la réforme du fait-maison, la poursuite du combat pour une réduction des commissions sur les titres-restaurants, l’accompagnement dans la transition environnementale ou encore la régulation des meublés de tourisme.
Cette deuxième journée de congrès a été marquée par la venue de Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports, qui a notamment expliqué les raisons de l’accord passé avec Valérie Pécresse, présidente de la Région Ile-de-France, sur une taxe de séjour additionnelle (aboutissant au triplement de la taxe de séjour à Paris) destinée à financer l’ouverture et le fonctionnement des lignes nouvelles du Grand Paris jusqu’en 2031. Reconnaissant qu’il fallait tirer les leçons d’une situation qui n’était pas satisfaisante en Ile-de-France, afin de ne pas rééditer la même situation pour les autres métropoles en régions, il a assuré qu’à l’avenir l’ensemble du monde économique -et pas seulement l’hôtellerie-restauration- serait associé en amont aux réflexions sur le financement des projets d’ouvertures de nouvelles lignes de transports.
Plusieurs témoignages de professionnels ont également émaillé la journée. Parmi ceux-ci : Serge Trigano qui a notamment évoqué son projet Oh ! Baby !, ainsi que Bertrand Jelensperger (Mûre), Georges Bonneau (Les Maison de Georges), Tigrane Seydoux (Big Mamma), Beatrice Gravier (EquipHotel) ou encore Alessandro Vassilikos (Hotrec). Le congrès s’est terminé par un dîner assuré par la Maison Calixir et les étudiants de Médéric, Ecole hôtelière de Paris, et une soirée de gala, au Musée des arts forains.
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Morceaux choisis
Hervé Dijols :
« Le temps est venu, non pas de cesser toutes activités syndicales mais de confier à d'autres la très haute responsabilité de nos mandats. Avec Didier Chenet, nous continuerons tous les deux de siéger au conseil d’administration pour aider, si besoin était, nos successeurs. »
Catherine Quérard :
« Je sais aussi que je pourrai compter sur la plus précieuse aide de tous les collaborateurs du GHR. Ils sont, vous le savez, parmi les meilleurs experts du secteur, ils doivent être considérés par chacun de nos adhérents et élus comme tels. Et surtout, ils doivent recevoir la politesse et la bienveillance qu'ils méritent afin de travailler sereinement et vous apporter le meilleur service. Je veillerai personnellement à ce qu’il en soit ainsi. »
« C’est bien dans les pas de Didier Chenet que je veux mettre les miens. Poursuivre ce remarquable travail accompli. Le GHR sera donc avec moi, comme il l’est aujourd'hui, avec Didier Chenet, une organisation force de propositions et porteuse de solutions. »
« Nous devons en finir avec l’hypocrisie consistant à refuser de régulariser des travailleurs étrangers qui sont déclarés dans nos entreprises et payent leurs charges et impôts. Le moment est venu de fixer par la loi les conditions de leur emploi, car leur régularisation c'est aussi la régularisation des employeurs. »
Clément Beaune :
A propos de la taxe de séjour additionnelle en Ile-de-France
« Il fallait que quelqu’un paye. (…) On va aussi essayer de tirer les leçons, je vous le dis franchement, de ce qui n’était pas satisfaisant en lle-de-France. Il fallait régler ce problème. J'aurais pu pousser la boule encore un an, deux ans, trois ans, avec Valérie Pécresse. On a assumé ce qui est difficile à assumer et il ne faut pas que l'on fasse pareil dans les autres métropoles des régions de France dans les années qui viennent ».
Tigrane Seydoux :
« On a la possibilité de changer la vie des gens qui nous rejoignent. N'importe qui dans le monde qui n'a pas fait de restauration, mais qui a le smile, qui a envie de partager ce bonheur là, peut rejoindre notre industrie. Il peut grandir, il peut progresser ! »