Des employés de terrain inquiets mais passionnés

Chloé Labiche
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Eric Guérin et sa brigade

Qui sont, à quoi aspirent et quelles sont les préoccupations des salariés de terrain ? Alors que la restauration, et bien d’autres secteurs en tension, peinent à recruter et à fidéliser, Skello et BVA ont dévoilé les résultats de leur première enquête nationale réalisée auprès de 800 salariés de terrain, échantillon représentatif de la population, pour prendre leur pouls et comprendre leurs problématiques.
 

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Voilà une étude, publiée par Skello et BVA, qui se penche sur ces fameux travailleurs «essentiels» ou «de première ligne». Ceux dont l’activité professionnelle ne peut s’effectuer que physiquement et sur place et qui représentent le gros des troupes de l’hôtellerie-restauration notamment.
Premier constat : si une large majorité des salariés de terrain a le moral (60 %), la question de la rémunération et les craintes sur les perspectives d’avenir demeurent importantes. Deux tiers ont déjà pensé à quitter leur emploi ou à se réorienter. Parmi les motivations de ce désamour trois se démarquent : la rémunération (55 %), la pénibilité (39 %) et les horaires (22 %). 
Mais malgré la pénibilité pointée par 72 % des personnes interrogées, les travailleurs de terrain expriment un fort attachement à leur profession qu’ils estiment utile (95 %) et plaisante à exercer (95 %).

Le digital plébiscité

Autre enseignement de l’étude : 84 % se déclarent à l’aise avec les outils digitaux, cela grimpe même à 92 % chez les 25-34 ans, et près des deux tiers pensent que cela améliore leur expérience de travail. Pour eux, le numérique permet une meilleure organisation (33 %), une simplification des tâches à réaliser (32 %) ou encore une meilleure gestion des plannings (20 %).
« Cette étude permet d’apporter des résultats nuancés sur la manière dont les salariés de terrain vivent leur métier au quotidien. S’ils n’occultent pas les difficultés qu’ils rencontrent (...), ils nous disent aussi qu’ils aiment leur travail et que ce dernier n’est pas suffisamment valorisé à leurs yeux. Les salariés de terrain ne vont pas tous démissionner comme on le schématise parfois un peu hâtivement. Mais ils expriment un vrai besoin de reconnaissance de la part de la société française dans son ensemble », souligne  Christelle Craplet, directrice de clientèle, BVA Opinion.
 

Chloé Labiche
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