« La restauration s’accroche » constate Food Service Vision

Le bilan de l’année qui vient de s’achever est en demi-teinte. Si la fréquentation des établissements s’est contractée, la croissance reste positive, bien que modeste. Les consommateurs sont extrêmement vigilants. Ils consomment moins et sont très attentifs au rapport qualité/quantité/prix. Toujours aussi ambivalents, ils sont prêts à accorder une prime aux produits « plaisir » mais aussi à la gratuité. 
Ainsi la croissance du chiffre d’affaires au premier trimestre 2025 est de 1 %, soit presque équivalent à celui enregistré pour l’ensemble de 2024 : 1,5 %. 
 

Les commerces de proximité sont ceux qui s’en sortent le mieux, avec une progression de 4 % de leur CA, contre 2 % pour la restauration collective et une stabilité pour la restauration commerciale. Enfin, si on observe une progression régulière des défaillances, le parc d’établissements a augmenté de 3 % en 2024.
Le snacking tire les commerces de proximité vers le haut. Ici, les gammes snacking ont progressé de 7 % en 2024 et obtiennent un grand succès, tandis que la progression de la boulangerie-pâtisserie et des traiteurs n’est que d’1 %. 
La restauration d’entreprise reste le segment le plus dynamique avec 8 % de croissance. La restauration commerciale doit faire face à l’inflation du prix des carte, entraînant la hausse du ticket moyen, alors que les consommateurs ont réduit les composantes de leur repas, en particulier le midi en semaine. Le nombre d’ouvertures et la hausse du ticket moyen permettent à la restauration commerciale de voir son CA progresser d’1 %.
 

Malgré le contexte global, un certain nombre de facteurs devraient continuer de favoriser la consommation hors domicile car les consommateurs déclarent avoir envie de se rendre au restaurant et la saison touristique estivale s’annonce sous de bons auspices. « La restauration passe dans une ère nouvelle où la puissance, la constance, la capacité à cibler ses efforts et à investir dans la durée constituent des facteurs clés de succès déterminants », analyse François Blouin. Et pour aller plus loin, cette édition de la Revue Stratégique interroge Nicolas Baverez, économiste et historien, grand témoin, de ce numéro.