Soutien de l’Etat aux commerces à la suite des violences urbaines

Jean-Charles Schamberger
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Bruno Le Maire Olivia Grégoire

Des centaines de commerces, restaurants, débits de tabacs, enseignes de grande distribution, centres commerciaux, agences bancaires, etc., pillés, brulés, saccagés par les violences urbaines sur tout le territoire. L'heure est aujourd'hui à la mise en route de réponses « rapides et fortes » de la part de l’Etat à destination du monde économique.

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1-Retour à l'ordre, afin d’assurer la sécurité des biens et des personnes. 2-Assurances : extension des délais de déclaration de sinistres, de dégradation ou de pertes d’exploitation ; demande aux assureurs de simplifier le traitement des procédures, d'accélérer les délais d’indemnisation et de réduire au maximum les franchises sur les primes d’assurances ; sollicitation de la Fédération bancaire française pour faire preuve de compréhension en termes de traitement des échéances des commerçants et des entrepreneurs touchés par les actes de vandalisme. 3-Solidarité nationale, avec la réactivation des cellules de crise (centre de gestion de crise dans chaque préfecture), reports de paiement  de charges sociales et fiscales pour tous les professionnels qui seraient en difficulté... Outre l’expression de son soutien aux entrepreneurs et aux salariés victimes des vagues de violences urbaines déclenchées à la suite de la mort de l'adolescent tué par un policier à Nanterre (92), le 27 juin, le gouvernement a activé trois séries d'aides.

Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, et Olivia Grégoire, ministre chargées des PME, ont présentées celles-ci, à l’issue d’un point, le 1er juillet, avec les représentants du secteur du commerce, de l’hôtellerie et de la restauration ainsi que des agences bancaires, concernant les impacts sur les commerçants dont les magasins ont été ciblés par des dégradations et des pillages. 
Selon le GHR, les pertes de chiffres d’affaires vont de 30 à 50 % dans les restaurants, les cafés et les bars, voire 100 %. « Les chiffres d’affaires sont précisément impactés dès la fin d’après-midi et en particulier le soir. Dans le même temps, les charges d’exploitation demeurent (électricité, matières premières achetées et perdues, frais de taxi pour le personnel), provoquant l’anxiété des professionnels », expliquent notamment Didier Chenet, président, et Hervé Dijols, vice-président.

Tourisme : « Pas de vague d’annulations à Paris »

Ce mardi 4 juillet, Bruno Le Maire et Olivia Grégoire sont allés à la rencontre des commerçants victimes de violence, de dégradation et de pillages, à Arpajon dans l’Essonne (91). Lors du micro tendu, la ministre a réagi aux chiffres d’annulations qui circulent depuis quelques jours et portant sur les réservations dans le secteur du tourisme. « Au moment où l’on se parle il faut garder son sang froid, nous n’avons pas de vague d’annulations à Paris. J’ai échangé avec l’ensemble des plateformes ces derniers jours. Nous avons un frétillement à -0,5 %/-1 % mais cela ne permet aucunement de tirer des conclusions. La meilleure façon pour que les touristes viennent dans notre beau pays n’est certainement pas de jouer à leur faire peur. Nous serons donc aux côtés des touristes et nous avons à cœur que les forces de l’ordre qui ont fait un travail exceptionnel, notamment ici à Arpajon, puissent maintenir l’ordre le mieux possible et que les touristes reviennent pour que nous confirmions cette année exceptionnelle ! »
Le GHR souligne que les salariés de la branche Hotels Cafés Restaurants touchés par les dégradations liées aux émeutes, en lien avec les évènements de Nanterre, bénéficieront d’une aide financière grâce à l’activation des dispositifs de solidarité des régimes de santé et prévoyance HCR proposés par Klesia et Malakoff Humanis.

Lire également : 
Les professionnels de l’hôtellerie-restauration s’alarment des violences urbaines (30/06/2023)

 

Jean-Charles Schamberger
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