Bridor voit grand en Normandie

Après le blocage puis l'abandon du projet d'usine à Liffré (Ille-et-Vilaine), en plein coeur des terres bretonnes chères à Louis Le Duff, le groupe industriel s'est repositionné sur d'autres projets, en France comme à l'international, avec l'acquisition et l'intégration de Panidor (Portugal), Pandriks (Allemagne), LAURENT Bakery (Australie) ou encore de LECOQ Cuisine (États-Unis). D'autres projets outre-Atlantique sont en cours avec la construction de sites de production à Salt Lake City et Dallas. En parallèle, le rachat de Frial en Normandie a ouvert la voie à un chantier de transformation de grande ampleur : cette structure, spécialisée dans la transformation de légumes & plats cuisinés surgelés, a vu son site de Falaise reconverti pour s'ouvrir à la fabrication de viennoiseries. Le chantier, qui a reçu le soutien de la Région Normandie et du Pays de Falaise Normandie, a mobilisé 100 millions d'euros d'investissement et devrait permettre la création de 150 emplois à terme. 

La position des pouvoirs publics locaux s'est avérée déterminante pour convaincre l'entreprise de s'implanter ici. Hervé Morin, président de la Région Normandie, n'a pas hésité à mobiliser ses équipes et à appeler directement Louis Le Duff afin de mener une véritable opération séduction... faisant de la Normandie la deuxième région clé pour Bridor. Les nouveaux équipements devraient entrer progressivment en service jusqu'en 2026, permettant d'accroître les capacités de production de Bridor avec deux lignes aptes à fabriquer chacune 50 000 et 60 000 croissants par heure.

Le Groupe Le Duff entretient de longue date un objectif : faire doubler sa branche industrielle tous les quatre ans. Ainsi, l'entreprise - toujours dirigée par son fondateur - vise désormais 2030. Fin octobre, elle a présenté un projet d'agrandissement de l'usine de Falaise, prévoyant l'ouverture de deux lignes de viennoiserie supplémentaires. Une enquête publique a été ouverte jusqu'au 15 janvier 2026, afin d'étudier la demande d'autorisation environnementale liée à la construction de nouveaux bâtiments. 65 millions d'euros devraient être investis afin de mener à bien cette nouvelle étape, faisant de l'outil de production un élément stratégique dans la capacité de Bridor à répondre aux demandes d'un marché toujours plus sensible à la viennoiserie haut de gamme que développe la marque.