Sur son site historique, Lesaffre mène une révolution énergétique

, mis à jour le 12/10/2025 à 12h43
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Outil de captation de la chaleur fatale chez Lesaffre Marcq en Barœul

Grâce à la récupération de la chaleur fatale issue de sa production, le spécialiste nordiste de la levure entend réaliser 70% d'économies sur la consommation énergétique destinée au chauffage du site de production de Marcq-en-Barœul (59). Un investissement de 22 millions d'euros, co-financé par des partenaires tels Engie et l'Ademe, aux grandes promesses pour le climat.

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30 000 tonnes d'émissions de CO2 évitées, 150 000 m³ d’eau économisés : les chiffres associés à la mise en service de l'unité de récupération de la chaleur fatale sur le site historique de Lesaffre donnent le vertige. Cette usine, qui est la plus importante que compte le groupe, voit un projet imaginé il y a cinq ans se concrétiser au travers de l'installation de deux pompes à chaleur d’une puissance totale de 19 MWth. "Décarboner notre site historique de Marcq-en-Barœul est un pas significatif de plus dans la réduction de notre empreinte carbone.", déclare Brice-Audren Riché, Directeur Général de Lesaffre. Le dispositif est vertueux pour la planète mais également pour l'entreprise. Si de la chaleur est générée lors de la multiplication cellulaire des levures, l'atelier de séchage en consomme. Le projet se base donc sur la complémentarité entre les étapes de production. Jusqu'à présent, Lesaffre était fortement dépendante du gaz pour cette activité. Un combustible dont les prix ont explosé suite au déclenchement du conflit ukrainien, renforçant le besoin en alternatives. Aujourd'hui, même si la situation est revenue à la normale, l'entreprise voit dans cet outil un vecteur de sérénité et d'accélération dans ses actions responsables.

Un projet inscrit dans une dynamique globale

"Nous sommes conscients que notre entreprise doit être actrice de la transition vers des modèles industriels plus respectueux de la planète et que la croissance ne peut être profitable dans le temps que si celle-ci est durable", poursuit le responsable, dont le groupe ambitionne d'atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050. Marcq-en-Barœul n'est en effet pas le seul site à bénéficier de tels investissements : à Cérences (Normandie), une centrale biomasse a été mise en service, tandis que l'usine d’Algist Bruggeman (Belgique) accueille une éolienne. Pour mener à bien de tels projets, Lesaffre s'entoure de partenaires reconnus. Ici, dans le Nord, Engie opérera le site pendant une durée de quinze ans et a investi à hauteur de 15 millions d'euros. Elle peut également compter sur la contribution d'organismes d'Etat, à l'image de l'Ademe, dont le fonds chaleur a apporté 5,6 millions d'euros.

Rémi Héluin, Rédacteur en chef du magazine Zepros Boul-Pat
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