Courtepaille en cessation de paiements

Chloé Labiche
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Nouvel épisode dans la crise qui secoue Courtepaille. Selon un article paru aujourd’hui dans Le Monde, la chaîne de restauration qui a sollicité un prêt garanti par l’Etat (PGE) mais ne l’a pas obtenu, s’est déclarée, mardi 21 juillet, en cessation de paiements auprès du tribunal d’Évry (91). Ceci afin de déclencher l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire. Une audience en ce sens est prévue le 27 juillet.

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L’objectif serait à terme, selon un proche du dossier, de faciliter une restructuration avant la reprise. Toujours selon le quotidien, quatre prétendants auraient déjà fait connaître leur intérêt pour la chaîne dans le cadre de l’appel d’offres organisé par la banque Lazard pour le compte d’ICG, le fonds britannique qui détient Courtepaille. Parmi eux l’incontournable Bertrand Restauration, Butler Industries, le fonds Naxicap et Buffalo Grill.

Une situation critique pour ce réseau bientôt soixantenaire qui n’étonne cependant guère Bernard Boutboul, président du cabinet Gira, que nous avons interrogé, « Courtepaille est un concept vieillissant, qui ne s’est pas remis au goût du jour, qui a été mal géré ces dix dernières années. Si on en met un peu moins dans l’assiette, qu’on achète des produits d’un peu moins bonne qualité, qu’on augmente les prix et qu’on met un peu moins de personnel en salle, on pense gagner plus. Mais c’est oublier qu’il y a des clients en face. Depuis 15 ans qu’ils sont dans la restauration, le seul raisonnement des financiers a été de presser et de faire des économies. Il y a énormément de chaînes qui sont en perfusion. Je pense que ce n’est que le début. D’ici la fin de l’année il y aura d’autres Courtepaille en vente ». Avec près de 300 établissements, Courtepaille a réalisé 259 M€ de chiffre d’affaires en 2019 et servi 14,4 M de repas.

Chloé Labiche
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