[Défaillances] La restauration a bien résisté au 2e trimestre

Jean Charles Schamberger
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PALMARES ALTARES DES DÉFAILLANCES D'ENTREPRISES
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La restauration enregistre une amélioration sensible de son taux de défaillance au 2e trimestre (1 267 soit – 8 %) et ce, en restauration traditionnelle (- 8,3 %) comme rapide (- 6,3 %), selon l’étude trimestrielle d’Altares sur les défaillances d'entreprises. Globalement, 12 347 défaillances d'entreprises ont été enregistrées en France au 2e trimestre 2019, soit - 3,1 % par rapport au 2e trimestre 2018. Il n’en demeure pas moins que les très petites entreprises résistent plus difficilement et trois grandes PME-ETI tombent chaque semaine menaçant davantage d'emplois, observent les auteurs du Palmarès Altares des défaillances d'entreprises.Le nombre d'emplois menacés, quant à lui, augmente sensiblement. Si le nombre d'entreprises placées en procédure de sauvegarde recule rapidement, le nombre moyen de salariés par entreprise augmente sensiblement passant de 11,8 emplois il y a un an à 12,4 désormais. Il en est de même pour les structures en redressement judiciaire qui comptent en moyenne 5,6 emplois contre 4,4 un an plus tôt ; ce taux est le plus haut depuis 2015. Seules les entreprises placées en liquidation directe employaient en moyenne moins de salariés (2,1 contre 2,4). Dans ces conditions, le nombre total d'emplois directement menacés par les défaillances d'entreprises de ce deuxième trimestre grimpe à 41 000 soit 1 200 de plus que sur la même période 2018.« Les manifestations des Gilets jaunes ont mis à genou des commerçants et artisans déjà fragilisés depuis des mois. D'autres entrepreneurs, également situés dans les centres-villes impactés, ont pu faire le dos rond, voire amortir le choc d'exploitation et la perte définitive de chiffre d'affaires. Ils ont tenu. Certes, les défaillances augmentent encore fortement localement, notamment à Marseille, Rouen, ou Chambéry, mais sur l'ensemble du territoire les audiences n'ont pas connu les affluences redoutées quelques mois plus tôt. Les deux tiers des tribunaux terminent le deuxième trimestre dans le vert. Mieux, plusieurs d'entre eux constatent un recul des contentieux, voire des injonctions de paiement. La fin des mesures d'accompagnement va naturellement sonner le rappel des paiements et cotisations en retard et tous n'auront pas récupéré la trésorerie pour effectuer ces règlements. Néanmoins, les conditions de business s'améliorent lentement. Le regain de pouvoir d'achat obtenu "grâce" au mouvement des Gilets jaunes pourrait bien permettre de tirer la consommation du second semestre et la croissance. Et si le paradoxe était là ? Avoir, au fil des semaines, préparé un avenir bien différent des prévisions ! », analyse Thierry Million, directeur des études Altares.
Jean Charles Schamberger
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