Défaillances : la restauration a souffert fin 2018

Jean Charles Schamberger
PALMARES ALTARES
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Selon l’étude de la société Altares sur les défaillances d'entreprises du 4e trimestre et de l'année 2018, la restauration a contenu les défaillances d'entreprises en 2018 (+ 1,2 %) mais elle a davantage souffert en fin d'année (+ 6,1 %). La restauration traditionnelle a résisté (- 2,5 % sur l'année et + 1,4 % sur le T4). En revanche, la sinistralité s’est accélérée en restauration rapide (+ 8,7 % sur l'année et + 16,7 % sur le T4). Les débits de boisson sont à la peine en fin d'année (+ 7,1 %).

Tous secteurs confondus, 54 600 procédures collectives ont été prononcées l’an dernier en France, soit à peine 1 % de moins qu'en 2017. Si le premier trimestre avait été encore très favorable (- 9 %), le deuxième ne restait dans le vert (- 2 %) qu'à la faveur d'un bon mois de mai, tandis que le troisième trimestre (+ 6 %) révélait plus clairement un changement de cap. Le dernier trimestre (+ 4 %) n'a pas corrigé la trajectoire. « Lorsque s'amorce le mouvement des « Gilets jaunes » en novembre, les entreprises sont donc déjà fragilisées par des trésoreries sous tensions depuis plusieurs semaines », constate Thierry Millon directeur des études de la société AltaresSur l'ensemble de l'année, la quasi-stabilité (- 1 %) du nombre de défaillances d'entreprises masque en réalité une forte augmentation de la sinistralité des grandes PME. En effet, tombées à 122 en 2017, un nombre au plus bas depuis 2007, les défaillances de sociétés de plus de 100 salariés repartent à la hausse et bondissent de 11,5 % en 2018 dont plus de 24 % sur le seul dernier trimestre. Ces sociétés anciennes, créées en moyenne il y a plus de 25 ans, portent à elles seules 9 300 (19 %) des 48 600 emplois menacés sur le dernier trimestre, et 30 000 (18 %) des 171 000 emplois menacés sur 2018.
Jean Charles Schamberger
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