[Résultats 2021] Stef renoue avec ses niveaux de 2019

Jean-Charles Schamberger
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CAMION STEF

L’exercice 2021 du Groupe Stef a été marqué par des dossiers de croissance externe très dynamiques, une envolée des prix de l’énergie, ainsi que par des engagements forts en matière de RSE. La BU RHD a enregistré une progression de 7 % de son CA après une année 2020 très chahutée et l’arrêt d’activité avec un client important en février.

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« 2021 a été une année de reprise extrêmement dynamique pour le Groupe Stef. Nous sommes revenus au niveau de performance financière que nous connaissions avant la crise du Covid », a commenté Stanislas Lemor, P-DG du groupe, en introduction de la présentation des résultats annuels. Le chiffre d’affaires a atteint 3,5 Md€ en hausse de 11,5 % (+ 9,4 % à périmètre comparable) et le résultat opérationnel s’établit à 154 M€, en progression de 31,7 %, un résultat net atteint quant à lui 110 M€ (+ 51,2 %). L’exercice a été marqué par plusieurs opérations de croissance externe en Europe, et tout particulièrement par l’entrée du groupe au Royaume-Uni, via l’acquisition du transporteur Langdons (frais et surgelé) lequel réalise 174 M€ de CA et environ 8 M€ de résultat opérationnel. Par ailleurs, l’envolée des prix de l’énergie, notamment à partir de septembre 2021, a pesé sur les coûts (18 M€ de facture d’électricité supplémentaire sur le 2e semestre) pénalisant tout particulièrement l’activité surgelé. Troisième fait marquant de 2021 : l’engagement du groupe sur 2 sujets majeurs en termes de RSE, l’un concernant l’environnement (démarche Moving Green), l'autre le social (démarche Mix’Up visant à donner une place plus importante aux femmes dans l’entreprise).

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BLUE STUDIO STEF Marc Vettard Stanislas Lemord
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RESULTATS STEF FRANCE 2021

Préserver les marges opérationnelles

Au niveau de l’exploitation en France (segmentée en 8 business units), les BU Produits de la mer et RHD ont été les plus impactées en début d’année par les restrictions sanitaires et les fermetures de restaurants. Elles ont néanmoins effectué un travail de fond et atteignent un résultat opérationnel pratiquement à l’équilibre. « Sur la RHD, nous avons démarré l’année avec la cessation d’un contrat qui faisait partie du Top 5 des clients de cette BU, liée à un désaccord sur les conditions tarifaires. Cela nous a permis de reconfigurer et rationnaliser notre dispositif opérationnel immobilier au service de tous les autres clients pour les accompagner dans leur développement », a notamment commenté Marc Vettard, directeur général délégué. A noter par ailleurs, dans la BU Fruits Frais particulièrement marquée par des difficultés de recrutement, la création d’une école de conducteurs en partenariat avec l‘Aftral (7 sessions, une centaine de conducteurs formés).

En ce début d’année 2022, compte tenu du contexte géopolitique très troublé et du conflit en Ukraine, le Groupe Stef prévoit bien sûr une flambée des prix de l’énergie (gaz et pétrole) et un impact sur la fixation du prix de l’électricité, lesquels s’inscrivent dans un contexte déjà très inflationniste. « Ce qui est sûr, c’est que la croissance économique en Europe va ralentir, avec un vrai risque qui nous guette et que l’on appelle la stagflation, c’est à dire une croissance faible avec un taux d’inflation important. Si l’on rentre dans une logique de stagflation, cela va bien entendu toucher tous les secteurs d’activité, y compris le nôtre », prévient Stanislas Lemor. Face à une base de coûts extrêmement inflationniste (énergie, équipements, véhicules, construction, salaires, etc.), le Groupe Stef a décidé en fin d’année dernière de lancer une « campagne de revalorisation tarifaire » auprès de ses clients pour leur demander « une augmentation de tarifs minimale mais nécessaire ». L’objectif étant pour le groupe de préserver ses marges opérationnelles.

Jean-Charles Schamberger
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