La CGF vigilante « face aux risques de mesures fiscales punitives et court-termistes »

Jean-Charles Schamberger
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Stéphane Antiglio président de la CGF

Une activité atone au 3e trimestre et des situations contrastées selon les secteurs : tel est le constat dressé par le dernier Baromètre d’activité du commerce de gros publié par la Confédération des grossistes de France (CGF). 31 % des grossistes craignent une baisse d’activités sur les prochains mois conter 25 % qui tablent sur une reprise.

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L’activité du commerce de gros atteint l’équilibre au 3e  trimestre 2024, selon les résultats du dernier Baromètre d’activité de la CGF réalisé par Xerfi Specific et dévoilé le 28 novembre. Après une première moitié d’année marquée par un net repli (- 3 % au T1 et - 1,5 % pour le T2), place cet été à la stabilisation, en dépit de fortes disparités entre les secteurs. La moyenne annuelle bascule néanmoins sous le niveau d’équilibre à - 0,4 %, alors que l’économie française continue de montrer des signes de faiblesse et que les entreprises du commerce de gros s’inquiètent des risques d’augmentations de taxes discutées aujourd’hui dans le cadre du PLF/PLFSS.

« À l’image des semestres précédents, le commerce de gros affiche des résultats assez mitigés et contrastés au cours du 3e trimestre 2024 (juillet-août-septembre). La stabilisation de l’activité constatée sur l’été dissimule ainsi des dynamiques très variées selon les secteurs, entre croissances significatives et contractions préoccupantes », commente notamment la CGF. Pour leur part, les produits agricoles et alimentaires progressent de manière modeste à + 0,5 %, reflétant un redressement timide après un début d’année marqué par des difficultés dans certains segments, comme les produits avicoles touchés par un épisode de grippe aviaire, et un printemps pluvieux impactant négativement les récoltes.

Avec une tendance annuelle négative de - 0,4%, les professionnels du commerce de gros sont logiquement plus nombreux à craindre une baisse d’activités sur les prochains mois (31 %) qu’à compter sur une reprise (25 %). Par ailleurs, 46 % d’entre eux anticipent une augmentation des prix des fournisseurs. Concernant le recrutement, malgré les difficultés économiques et des anticipations maussades, 30 % des entreprises prévoient de recruter, avec des difficultés de recrutement persistantes pour 68 % des professionnels interrogés.

« Les performances du commerce de gros en 2024 traduisent une économie qui reste fragile, marquée par des disparités importantes entre les différentes familles représentées au sein de la CGF. Si la santé principalement tire son épingle du jeu, d’autres domaines, tels que le bâtiment et les produits manufacturés, continuent de souffrir de la faiblesse de la demande et des conditions économiques. Dans ce contexte, nous sommes particulièrement vigilants face aux risques de mesures fiscales punitives et court-termistes qui viendraient, au nom du rétablissement des finances publiques, nuire encore plus à notre compétitivité », déclare Stéphane Antiglio, président de la CGF.
 

Jean-Charles Schamberger
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