
De l’œuf à l’élevage : vis ma vie d’accouveur pintade

Jacques nous ouvre les portes de son univers pour découvrir les coulisses de l’accouvage, où se joue chaque jour la naissance de milliers de pintadeaux destinés aux éleveurs français.
La mission de Jacques : offrir aux éleveurs des pintadeaux en pleine forme, robustes et prêts à démarrer leur vie. Mais avant d’en arriver là, le petit pintadeau suit un parcours rigoureux, minutieusement orchestré par ce professionnel passionné.
Tout commence avec les reproducteurs
Jacques débute le processus en achetant des reproducteurs à un jour auprès du dernier sélectionneur de pintades. Les futurs parents sont élevés pendant 8 mois, jusqu’à leur maturité sexuelle. Une période qui permet de préparer des animaux sains et reproductifs qui assureront la prochaine génération de pintadeaux.
Les premières pontes
Elles commencent au bout de 7 mois. Chaque jour, Jacques collecte les œufs pondus par les reproductrices. Pour garantir leur fraîcheur et leur qualité, les œufs sont ramenés au couvoir 2 fois par semaine.
28 jours pour passer de l’œuf au pintadeau
Cette phase dure exactement 28 jours, elle est divisée en deux étapes distinctes : l’incubation puis l’éclosion.
L’incubation (25 jours)
Les œufs sont placés en incubateur, où nous contrôlons rigoureusement la température et l’hygrométrie, deux paramètres essentiels pour le développement embryonnaire.
« Dans l’incubateur, les plateaux d’œufs sont régulièrement basculés pour simuler le mouvement naturel de la mère sur son nid » explique Jacques. « Cela favorise une croissance harmonieuse de l’embryon. »
L’éclosion (3 jours)
Au 25ᵉ jour, nous procédons à la sélection des œufs : seuls les œufs avec des embryons développés sont transférés en éclosoir. Au bout de deux jours, les pintadeaux commencent à percer leur coquille,
Le jour de l’éclosion : naissance et départ
Progressivement, tous les pintadeaux naissent et au bout du troisième jour, ils ont tous éclos et leur duvet a eu le temps de sécher.
« Nous séparons les coquilles des jeunes oiseaux, puis nous les préparons pour leur départ » détaille Jacques. « Ils sont vigoureux, alertes et prêts à rejoindre les élevages. »
Grâce à leur réserve naturelle de vitellus, les pintadeaux disposent d’une autonomie de plusieurs heures sans nourriture. Cela leur permet de voyager sans stress jusqu’aux exploitations, où ils recevront leur premier aliment.
Une filière de qualité
Derrière chaque pintadeau se cache un savoir-faire rigoureux, ancré dans la tradition de l’élevage français. De l’éleveur de pintades reproductrices à l’accouveur, puis à l’éleveur de pintade de chair, chaque acteur de la filière s’engage pour le bien-être animal et la qualité des produits.
Les pintadeaux sont prêts. Nous vous donnons rendez-vous prochainement pour écrire la suite de l’histoire chez les éleveurs.

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