[Spécial RSE] Les grossistes de l’alimentaire avancent en équilibre

Olivier Bitoun
Image
repas de la CGF lors de la présentation du baromètre de l'activité

Les grossistes ont connu une année 2023 en croissance, malgré un deuxième semestre poussif, d’après le baromètre Xerfi pour la Confédération des Grossistes de France (CGF). Avec des signes encourageants sur les ventes en volumes depuis trois à quatre mois. 
Notre édition Zepros Distributeurs RHD - Spécial RSE 2024 vient de paraître. Elle est consultable et téléchargeable gratuitement ici.

Partager sur

« La profession de grossiste est bien orientée d’un point de vue stratégique ; le métier existe quand il a une légitimité », déclarait Philippe Barbier, le président de la CGF lors d’un déjeuner de presse, le 21 mars. Sa façon de dire son optimisme pour le secteur sur le long terme, mais aussi d’inviter les dirigeants des entreprises de distribution à faire le dos rond à court terme... Les chiffres les y invitent. Pour tous les distributeurs (alimentaire, pièces détachées automobile, santé, produits manufacturés, bâtiment), la croissance de l’activité affiche un sage 3 % au 4e trimestre 2023 (comparé à la même période de 2022), selon le baromètre de l’institut Xerfi pour la CGF, après un timide 2,5 % au 3e trimestre. Sur l’ensemble de l’année 2023, la hausse du chiffre d’affaires atteint 5,3 % par rapport à 2022 ; un résultat qu’il faut retraiter d’une inflation calculée à 4,9 %, en France, l’an dernier. 

Si l’évolution des affaires reste positive sur 2023, les distributeurs le doivent à « leur capacité à répercuter les hausses de prix des produits et celles de leurs coûts d’intervention (salaires, frais logistiques, loyers...) », expliquait Philippe Barbier. Dans le détail des secteurs, les grossistes de l’alimentaire s’en tirent plutôt bien : leurs ventes affichent une croissance de 7,5 % au 4e trimestre et de 10,3 % sur l’année. Certes, l’inflation a été forte dans l’alimentaire ; elle s’est établie à 7,7 % au seul 4e trimestre, selon Xerfi. Néanmoins, plusieurs signaux sont encourageants. « Les restaurants ont toujours des convives », lançait Philippe Barbier, même si les clients hésitent avant de commander du vin ou un dessert... Surtout, le dirigeant de la CGF dévoilait que dans la restauration collective, en souffrance depuis le Covid, « on assiste à une progression des tonnages depuis trois ou quatre mois ». Bonne nouvelle quand la hausse des chiffres d’affaires était exclusivement tirée par l’inflation jusqu’à présent. 

Et pour 2024 ? Les patrons des distributeurs de l’alimentaire sont plutôt réservés. 30 % de ceux que Xerfi a interrogés prévoient une dégradation de leur activité début 2024, contre 23 % qui anticipent une progression. Le manque de visibilité n’empêche pas 32 % d’entre eux d’annoncer des intentions d’embauches au premier trimestre ; des recrutements autant motivés par des accroissements d’effectifs que par des remplacements de postes. Le symbole d’une activité en équilibre. 

Olivier Bitoun
Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire