Stef résiste face aux vents contraires

Jean-Charles Schamberger
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stef semestriels 2024

Le leader européen des services de logistique et de transport sous température contrôlée a présenté des résultats « honorables mais en baisse » pour le 1er semestre de son exercice. L’activité foodservice continue de progresser dans un contexte de ralentissement de la croissance du marché de la restauration.

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« Un semestre clairement difficile » : c’est en ces termes que Stanislas Lemor, P-DG de Stef, a qualifié les résultats de la première moitié de l’exercice du groupe. Des résultats en baisse, ce qui n’est pas habituel pour le groupe, en raison d’un environnement économique « qui n’est pas bon » pour les entreprises de transport routier de marchandises partout en Europe et particulièrement en France (recul de la demande, consommation alimentaire des ménages en baisse en volumes, hausse des coûts d’exploitation, et donc, tassement des marges). Et ce, même si le coût de l’énergie est revenu au niveau de 2021. 
Face à ces vents contraires, le leader européen des services de logistique et de transport sous température contrôlée dispose toutefois de plusieurs outils qui lui permettent de résister, dont deux leviers importants : une forte croissance externe un peu partout en Europe, et d’importants investissements immobiliers (20 chantiers en cours). Ainsi, 10 M€ ont été investis à Savigny-le-Temple (77) pour accompagner la première plateforme Metro 100 % dédiée à la livraison client. Également, 4 agrandissements sont en chantier sur les 9 sites de l’activité foodservice du groupe, lesquels apporteront 20 % de capacité supplémentaire afin de préparer l’arrivée de nouveaux contrats logistiques d’ici à la fin de l’année. Une modernisation avec l’introduction de la robotisation à Miramas est également en cours (cf. Zepros Distributeurs RHD Juillet 2024). La BU foodservice continue de progresser dans un contexte de ralentissement de la croissance du marché de la restauration. « Nous bénéficions au premier semestre de la bonne dynamique des entreprises de restauration qui sont nos clients avec l’ouverture d’une centaine de restaurants supplémentaires », a commenté Marc Vettard, directeur général délégué de Stef. 
 

Pas d'effet JO
Grâce aux acquisitions qui tirent la croissance, le chiffre d’affaires semestriel du groupe s’affiche en hausse de 6,7 % à 2,325 Md€, quant au résultat opérationnel, il s’inscrit en baisse, tant en valeur à 106,6 M€ (contre 113,2 M€ l’an dernier), qu’en taux de marge (4,6 % du CA contre 5,2 %). 
En ce qui concerne les perspectives, le groupe fait état d’une grande vigilance quant à l’évolution de la consommation afin d’adapter ses moyens, estimant qu’il est difficile de se projeter sur les 4 prochains mois, mais il reste confiant dans la solidité de son modèle de création de valeur. A ce stade, les résultats de juillet-août 2024 n’inversent pas la tendance. « Il n’y a pas eu d’effet JO pour Stef. En foodservice, nous nous attendions à des volumes en hausse de l’ordre de 10 à 15 %, malheureusement ils se sont situés au même niveau qu’à l’été 2023. J’espère toutefois que nos clients ont apprécié le professionnalisme des équipes Stef et notre qualité de service, car nous avons dû mettre en place un dispositif supplémentaire pendant cette période olympique », a notamment commenté Stanislas Lemor.
 

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STEF 1 RESULTATS S1 2024
Jean-Charles Schamberger
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