
Top 100 2025 - Panorama annuel

Un marché très bataillé
Le calme avant la tempête ? Le contexte n’est pas des plus porteurs - ce n’est pas la CGF qui dira le contraire (p. 10) - mais cela n’empêche pas d’aller de l’avant. C’est ce que font justement les grossistes distributeurs foodservice. Tandis que leurs fédérations professionnelles, tout comme leurs partenaires de l’amont et de l’aval, insistent sur la nécessité de se regrouper et de jouer collectif afin d’être plus visibles (à l’instar des Grossistes Alimentaires de France), et d’agir ensemble pour influer sur le marché, les opérateurs n’entendent pas céder un pouce de terrain.
La compétitivité s’intensifie dans les faits (investissements lourds, offensive marquée vers la boul-pât…) comme dans les discours. Même si les mots « guerre » et « bataille » des prix sont parfois soigneusement pesés, voire gommés, force est de reconnaître que les promotions vont bon train à l’instar des « Achetez plus, payez moins » et « Les meilleurs cours » de Metro, ou « Summer Deal » de Transgourmet. Sur un marché qui se tend, il faut gagner des parts, et donc de nouveaux clients. Ce qui n’est pas chose évidente alors que l’inflation sur les protéines animales repart et que l’activité de la restauration s’avère très hétérogène. Outre la palette de services déployée (accompagnement, digitalisation, etc.), la rationalisation des entreprises fait également partie du programme avec notamment des fusions, réagencements, agrandissements, modernisations, et créations d’entrepôts.
La croissance externe aussi. Localement pour l’instant, mais pourquoi pas plus nationale demain ? Il n’échappe pas que ce business n’est pas encore consolidé. Les grandes acquisitions de réseaux demandent, certes, quelques années pour être digérées, mais l’appétit revenant, il ne serait pas impossible de voir surgir quelques rachats sur un marché de plus en plus bataillé…

Ils parlent de promotions...
« Les distributeurs développent d’autant plus leurs promotions pour pouvoir faire face à la fois à cette guerre des prix et à cette demande des restaurateurs pour des produits de qualité à un prix attractif. »
Aldric Charles de Geuser, channel manager chez Food Service Vision. P.7
« Cette année, nous avons fait un peu plus de promotions et surtout nous avons notre mécanique “Les meilleurs cours” toutes les semaines, soit 3 à 5 produits essentiels sur lesquels nous sommes imbattables en plus d’offres cœurs d’assiettes permanentes. »
Pascal Peltier, directeur général de Metro France. P.22
« Nous allons faire des promos, mais nous allons aussi faire des recettes intelligentes. Il faut proposer des articles bien positionnés, mais avec une recette qui soit source d’inspiration pour le client et aboutisse à une assiette globale qui ne coûte pas trop cher au restaurateur. »
Éric Decroix, président de Transgourmet France. P.30
« Face à cette conjoncture, nous avons renforcé notre politique promotionnelle pour accompagner nos clients et leur offrir les marges de manœuvre nécessaires à la poursuite de leur activité. »
Jean-Marie Arnal, directeur général d’Even Distribution. P.42

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