Top 100 : « Nous avons suivi la croissance continue de nos clients »

Nous avons réalisé 740 M€ de CA, soit une progression de 5,7 %. Nos volumes livrés se sont élevés à 210 000 tonnes auprès de 569 Burger King, 160 Quick et 35 Five Guys, soit 764 restaurants livrés. Nous avons donc suivi la croissance continue de nos clients avec la poursuite de leurs ouvertures sur des bases de 80 par an.
 

Il y a eu la période des JOP qui nous a demandé pas mal d’énergie en préparation et d’anticipation dans les zones où l’on ne pouvait pas livrer. Nous avons donc mis en place des solutions temporaires pour livrer les restaurants dans les zones rouges. Avec évidemment des impacts sur le reste de l’activité, puisque les équipes étaient essentiellement concentrées sur ce sujet et ont aménagé leurs congés pour répondre présentes lors de cet événement exceptionnel. Nous avions aussi augmenté les stocks en prévision des JOP mais nous n’avons pas eu beaucoup d’effets sur les ventes car il n’y avait pas les touristes habituels. Les spectateurs étaient dans les stades et allaient plutôt manger en restauration avec service à table ou achetaient des produits dans les petits magasins de proximité, autour des zones rouges, lesquels ont plutôt bien marché. En fait les JOP n’ont rien changé en volume, juste la nécessité d’adapter la distribution.
 

C’est un événement que nous ne rencontrerons qu’une fois dans notre vie. Grâce à l’anticipation, nous avons pu gérer le sujet. Le travail qu’ont réalisé les équipes des JOP en matière d’informations était plutôt bien fait. Nous avons eu pas mal de renseignements en amont, ce qui nous a permis de nous préparer et de mettre beaucoup de solutions de secours « au cas où ». Nous avons même monté une équipe de nuit parce que, s’il y avait un problème de livraison durant la nuit, il fallait que l’on relivre avant le matin 6 h. Mais nous n’avons pas rencontré cette situation.
 

Sur la fin de l’année 2024, nous avons signé formellement notre contrat jusqu’en 2030 avec Burger King. Five Guys, qui était chez QSL France, a confirmé également la prolongation de son contrat jusqu’en 2029. Ensuite, nous continuons à servir les îles : la Réunion, la Martinique, la Guadeloupe, et nous exportons un peu au Maroc avec Quick. Autre grand changement : notre équipe d’Aubervilliers prend en responsabilité la division Europe du Sud-Ouest du groupe QSL, un des logisticiens référents de Burger King et des plus grandes marques de la restauration rapide en Europe, qui va regrouper les marchés depuis les Pays-Bas jusqu’à l’Italie. Nous continuons de nous appuyer sur notre partenaire Stef pour la partie logistique dans l’ensemble de ces pays.

Nous travaillons sur le suivi de la performance des clients et sur l’amélioration des outils de gestion des promotions, c’est-à-dire les LTO (Limited Time Offers). Le marché est ultra-actif avec un enchainement des temps promotionnels, qui parfois se superposent, avec des recettes innovantes. Elles apportent de la complexité en logistique, certes, mais elles sont appréciées des clients. En fait, il y a une dynamique sur ce marché qui est impressionnante, résultante aussi d’une concurrence exacerbée entre les enseignes. Nous avons aussi les sollicitations de nos clients européens pour intervenir ou pour les aider à implanter de nouveaux concepts ou marques, par exemple. Depuis début mi-mai, nous sommes le logisticien de Dunkin’ en France. Dunkin’ est une marque du groupe QSRP avec lequel nous gérons déjà Burger King en Italie. Il y a beaucoup de croisements liés aux grands groupes européens. Ce marché continue à se structurer, à s’organiser avec l’arrivée de nouvelles marques. En fait, mes deux gros sujets sont l’intégration de la région Sud-Ouest Europe et les nouveaux clients potentiels.
 

Nous devrions avoir une croissance volume de 4 à 5 %. Donc, cela apportera une trentaine de millions d’euros de CA supplémentaires, avec l’inconnu du niveau de l’inflation, notamment sur le bœuf…