[Impact Gilets jaunes] Prolongation pour 3 mois des mesures d’accompagnement

Jean Charles Schamberger
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Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances, et Olivier Dussopt, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Action et des Comptes publics, ont réuni, le 8 janvier, les représentants des fédérations de commerçants et d’artisans pour évaluer l’impact économique du mouvement des Gilets jaunes et l’effet des mesures d’aide et d’accompagnement prises par le gouvernement le 26 novembre dernier, sous l’égide de Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, de Muriel Pénicaud, ministre du Travail, et de Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics. L’Umih et le GNC ont confirmé le recul de fréquentation...

Mouvement des Gilets jaunes

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Nombreuses sont les entreprises dont l’activité a été sévèrement impactée par le mouvement des gilets jaunes, mettant parfois en péril la survie des entreprises concernées. Au 7 janvier, 4 047 entreprises avaient déposé, auprès des services du ministère du Travail, une demande d’activité partielle en raison du mouvement des Gilets jaunes, pour un total de 58 912 salariés concernés. Ces demandes d’activité partielle concernent principalement des PME (92,5 % des demandes émanant d’entreprises de moins de 50 salariés) et les secteurs du commerce (34,6 % des demandes), de la construction (14,2 %) et de l’hôtellerie-restauration (10,8 %).
Si une remontée des achats des consommateurs a été observée fin décembre, elle ne permettra pas de compenser le manque à gagner de fin novembre-début décembre pour les commerçants. Le bilan définitif de cette période est en cours d’élaboration dans les fédérations et au sein de l’Etat.Au mois de décembre, la mobilisation des professionnels et de l’Etat a permis de traiter les conséquences immédiates et urgentes du mouvement des Gilets jaunes. Désormais, il s’agit de maintenir et de renforcer le dispositif mis en place "pour que les entreprises fragilisées ne restent pas sur le bord du chemin sans avoir la connaissance des dispositifs pertinents eu égard à leur situation". Des « référents départementaux d’alerte précoce » sont mis en place au sein des DIRECCTE. Dans chaque cellule, un référent aura la charge d’aiguiller les entreprises les plus fragilisées vers les acteurs et les dispositifs les mieux adaptés. Les mesures exceptionnelles et temporaires d’étalement des échéances sociales mises en place pour le mois de décembre sont maintenues pour trois mois supplémentaires. La FBF va réactiver son réseau de correspondants dans chacun des réseaux bancaires, à la disposition des fédérations professionnelles, pour traiter les cas individuels d’entreprises en difficulté. Les Commissions départementales des chefs des services financiers (CCSF) sont invitées par le gouvernement à mobiliser tous les leviers pour limiter les cas de défaillance d’entreprises, en traitant avec bienveillance les demandes d'étalement des dettes exigibles en matière fiscale et sociale. Enfin, la « task force nationale » et les rendez-vous hebdomadaires avec les organisations professionnelles sont maintenus.

L’Umih et le GNC confirment le recul de fréquentation

A l’instar des autres secteurs de l’économie française (commerce, artisanat, distribution, transport…), l’Umih et le GNC qui étaient présents le 8 janvier ont confirmé le recul de fréquentation enregistré par les établissements au cours du mois de décembre (jusqu’à – 20 % d’activité selon les catégories et les territoires).
A cette occasion l’Umih et le GNC ont souligné l’importance de garantir aux touristes des conditions d’accueil et de sécurité optimales. Parallèlement, les deux organisations ont appelé à un renforcement des actions de promotion en faveur de la destination France qui pourrait être abordé lors du prochain Comité interministériel du tourisme.
Jean Charles Schamberger
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