Les acteurs du tourisme (CAT) demandent « un plan de survie »

Jean Charles Schamberger
Image
logo
Coronavirus Covid-19
Partager sur
Image

« Nous vous écrivons aujourd’hui, unis, car si la situation actuelle devait durer, ce sont plusieurs centaines de TPE, PME ou même grands groupes qui seront amenés à disparaître… ». Dans un courrier adressé le 6 mars au Premier ministre Edouard Philippe, avec copie à Bruno Le Maire, ministre de l’économie et des finances, Muriel Pénicaud, ministre du Travail, Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères et Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, la Confédération des acteurs du tourisme (CAT) s’inquiète de l’impact de l’épidémie de Covid-19 qui se répand à travers le monde sur le secteur du tourisme et des voyages. « Nous avons pu observer une accélération des conséquences samedi 29 février avec les annulations d’événements professionnels, culturels, sportifs en raison de la phase 2 de l’épidémie dans notre pays », note la CAT qui évoque « des conséquences dramatiques » telles que l’arrêt des réservations et annulations massives avec des conséquences financières et sociales insupportables pour les entreprises…

Les membres de la CAT demandent donc au gouvernement un « plan de survie » en faveur de leurs entreprises, des PME aux ETI. Au sommaire de ce plan : une meilleure coordination interministérielle entre les différents ministères afin d’éviter les consignes contradictoires et les messages anxiogènes, un « guichet unique » d’aide et de renseignements pour les entreprises et une simplification des démarches administratives demandées aux entreprises, un dispositif accéléré de mise en œuvre pour les entreprises qui souhaitent avoir recours à l’activité partielle, conditions de modulation du temps de travail, conditions de renouvellement des CCD ; des consignes claires sur les conditions de remboursement/ indemnisation des clients en cas de fermeture temporaire d’une entreprise ou d’annulation d’une prestation, un fonds de garantie pour protéger toutes les entreprises de la filière des risques de défaillances pour donner suite aux annulations, la suppression des charges sociales et/ou fiscales pour les TPE, PME et ETI, un message fort à l’attention des assurances pour prendre en compte cette situation exceptionnelle (plusieurs compagnies ne reconnaissent pas les pertes d’exploitation dès lors qu’il n’y a pas de « dommage matériel » ou considèrent le Covid-19 comme un dérivé du H1N1 et donc l’excluent des garanties), un report de la réforme de l’assurance chômage qui va abaisser de 20 % les indemnisations des salariés (et davantage encore s’agissant des saisonniers), et enfin le réexamen, en avril, de l’arrêté du 4 mars du ministère de la Santé qui interdit les événements de plus de 5 000 personnes jusqu’au 31 mai 2020. « Cet arrêté a-t-il été pris en coordination avec le ministère de l’économie ? », interroge la CAT.

« En conclusion, nos entreprises font face à un risque vital et immédiat. Ainsi, si le stade 3 de l’épidémie devait être décidé par le gouvernement, nous vous demandons à être informés en amont, en précisant, notamment les nouvelles contraintes que cela entrainerait pour nos entreprises. Nous souhaitons que les messages restent factuels, informatifs et coordonnés car les entreprises ne pourront résister aux conséquences de signaux alarmistes », alerte la CAT.

Jean Charles Schamberger
Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire