Lettre ouverte d’Olivier Bertrand et d’un collectif des métiers de la restauration

Chloé Labiche
Mobilisation
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À l’heure où aucune date de réouverture n’est encore fixée pour les restaurants et que l’avenir du secteur suscite de vives inquiétudes, la mobilisation continue. Une lettre ouverte a été lancée à l’initiative d’Olivier Bertrand, président fondateur du Groupe Bertrand, et co-signée par un Collectif des Métiers de la Restauration pour mettre en place des mesures d’urgence temporaires visant à préserver l’écosystème des métiers de bouche.

Adressée notamment au Président de la République Emmanuel Macron, à son Premier Ministre Edouard Philippe et à plusieurs membres du gouvernement, le texte dresse un constat implacable : plus d’un million de collaborateurs au chômage, un milliard de repas qui n’ont pas été servis, 4,5 milliards d’euros de matières premières qui n’ont pas été vendues, 13 milliards d’euros de chiffre d’affaires envolés et le risque de voir 25 % des établissements fermer. Si les signataires remercient en préambule les pouvoirs publics pour les mesures déjà prises, ils réclament également la mise en place de mesures d’urgence temporaires fortes à destination de la restauration. Parmi elles : la réduction de la TVA de 10 % à 5,5 %, le maintien du chômage partiel et l’exonération totale des charges patronales jusqu’à la fin de l’année, quel que soit le chiffre d’affaires et le nombre de salariés. En outre, dans le cadre des discussions avec bailleurs et assureurs, la lettre demande un appui afin d’obtenir l’annulation des loyers et charges pendant la fermeture pour tous les restaurateurs, l’accompagnement jusqu’à fin 2020 avec une adaptation du montant du loyer en fonction de l’activité réelle, ainsi qu’un soutien pour obtenir des assurances « une indemnisation décente ». « Vous l'aurez compris, notre problématique aujourd'hui n'est plus de savoir QUAND nous allons ouvrir, mais de savoir COMMENT nous allons ouvrir et surtout COMMENT nous allons pouvoir survivre durablement à cette crise sans précédent », conclut la lettre signée par près de 80 professionnels, grands chefs, directeurs de réseaux, dirigeants de groupes ou fournisseurs.

Chloé Labiche
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