L'Umih déçue par le plan France Relance
Grosse déception pour le secteur de l’hôtellerie-restauration et le monde du tourisme à l’issue des annonces du gouvernement dans le cadre du plan France Relance. Avec pour priorité la lutte contre le chômage et la préservation de l’emploi en France, celui-ci est destiné à surmonter la crise économique et sociale liée à la crise sanitaire du Covid-19 et à construire la France de 2030. 100 Md€ seront injectés dans l’économie française.
100 Md€, dont 40 Md€ issus de financements auprès de l’Union européenne, seront injectés dans l’économie dans les mois qui viennent. Mais pour l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) et ses syndicats associés, le plan France Relance est une déception pour l’hôtellerie-restauration et « donne l’impression que le gouvernement ne prend toujours pas la vraie mesure de la crise que notre secteur traverse et qui, actuellement, n’est toujours pas derrière nous ». L’Umih évalue à 15% le nombre de défaillances d’entreprises d’ici décembre 2020 pour les cafés, hôtels, restaurants et discothèques, soient potentiellement 200 000 salariés au chômage d’ici la fin de l’année. « Avant que le plan ne commence à produire ses effets en 2021, la soudure à réaliser cet automne sera très difficile. C’est pourquoi, nous attendons des mesures complémentaires adaptées à notre industrie, le tourisme, qui représente 8 % du PIB, lors du prochain comité interministériel du tourisme », expose l’Umih.
L’organisation syndicale demande ainsi :
- La prolongation du dispositif de l’activité partielle « Covid-19 » au moins jusqu’au 31 mars 2021 et aussi longtemps que cela sera nécessaire pour accompagner la reprise d’activité du secteur, y compris pour les sièges sociaux et sous-traitants dépendant de la filière.
- Sur les loyers, la suspension des pénalités et des poursuites pour les professionnels jusqu’au 31 décembre 2020 avec un prolongement de l’ordonnance du 25 mars 2020 et l’instauration de mécanismes d’incitation fiscale avec l’instauration exceptionnelle en 2020 d’un crédit d’impôt au bénéfice des bailleurs.
- Une exonération de charges patronales et salariales jusqu’à la fin de l’année 2020 pour accompagner la relance du secteur.
- Faire enfin contribuer les assureurs aux pertes d’exploitation du secteur.
- Le report des échéances bancaires de 6 mois supplémentaires (pour être porté à 12 mois, jusqu’en mars 2021) pour les TPE et PME du secteur.