L’Umih s’insurge contre la mise à disposition des salles polyvalentes pour le BTP

Jean Charles Schamberger
Dérogation
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« L’Etat installe des restos clandestins ! », s’agace l’Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) à propos de l’annonce du gouvernement, par la voix de Jacqueline Gourault, ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, et d’Alain Griset, ministre délégué en charge des TPE/ PME, de mettre à disposition des salles polyvalentes pour la pause déjeuner des salariés du secteur du BTP.
« L’Etat accorde donc une dérogation pour les salles polyvalentes pour accueillir du public pour se restaurer et refusent une telle exception sur les salles de restaurants indépendants », commente l’Umih. Le syndicat estime dès lors que l’Etat organise une concurrence déloyale vis-à-vis des restaurateurs qui sont déjà à bout économiquement et psychologiquement. L’Umih considère en effet que les restaurants apparaissent comme la solution la plus logique pour répondre aux alertes des fédérations professionnelles du BTP et de l’association des maires ruraux de France (AMRF). « Nos restaurants sont prêts à recevoir les ouvriers du bâtiment dans des conditions sanitaires optimales. En effet, ils appliqueraient tous le protocole sanitaire renforcé comme les restaurants routiers ou la restauration collective. Cette dérogation permettrait à nos professionnels de travailler et de ne plus dépendre essentiellement des aides de l’Etat ni de sombrer dans la détresse psychologique », insiste la confédération.
« Qu’est-ce qui ne tourne plus rond au gouvernement ? Alors qu’il suffisait, comme nous le demandions, d'ajouter les ouvriers aux routiers dans la liste des dérogations d'ouverture figurant dans le décret du 14 décembre 2020, le gouvernement continue de prendre des décisions pour empêcher nos professionnels de travailler. Le gouvernement refuse de voir le désarroi et le désespoir de toute une profession qui se réunit partout en France depuis des semaines pour crier "Laissez-nous travailler !" et "Faites-nous confiance !" », déclare Roland Héguy, président confédéral de l’Umih.

Jean Charles Schamberger
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