Egalim : les achats publics loin du compte !

Claire Cosson
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Le cabinet de conseil Ytera publie les résultats du 1er observatoire des marchés publics de denrées alimentaires sur la période 2020-2022. Surprise…
 

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Le cabinet de conseil et formation, Ytera, a créé le 1er observatoire connu des marchés publics de denrées alimentaires, basé sur « l’open-data », afin de mesurer la performance de la commande publique française sur 3 critères : le « bio », le « local » et la « vente-directe ». Concernant le bio, sur 12 029 marchés identifiés par Ytera sur la période 2020-2022, 744 sont passés par des marchés présents dans l’API de l’Agence Bio contenant « bio » dans leur libellé. Cependant, seuls 4,95 % sont notifiés comme bio. On est donc très loin de l’objectif fixé par la loi Egalim de 20 %.
S’agissant de la part attribuée à des fournisseurs locaux, l’analyse recense 5 236 marchés et 1 015 acheteurs pour un montant intégrés de 4 748 356 184 euros. 45 % ont été au final notifiés comme effectués auprès de fournisseurs locaux  (du département de l’acheteur ou d’un département limitrophe). Un taux élevé que modère les analystes d’Ytera estimant que l'adresse d'un établissement n'est pas une donnée suffisante pour estimer le poids réel de l'achat local. Les distributeurs nationaux disposant en effet de nombreux sites de proximité.
 

Les producteurs en difficulté pour vendre en direct

Enfin, l’enquête se penche sur la vente en directe auprès de producteurs. Seulement 1,6 % des marchés sont notifiés à des producteurs directs. Sur les 795 marchés identifiés, il y a 252 acheteurs pour un montant de 164 415 536 euros. « Les chiffres obtenus sont faibles. Cela montre les difficultés rencontrées par les producteurs qui vendent « en direct » pour accéder à la, commande publique lorsque les procédures de marchés publics dépassent le seuil de 40,000€ H.T. La part des achats « en direct » est certainement plus importante, ceux-ci étant réalisés plutôt en gré à gré », soulignent les auteurs de l’étude.

Claire Cosson
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