
Syrec : une rentrée inédite sous le signe du réemploi

Après huit mois de travaux, le Syndicat pour la restauration collective (Syrec) a rouvert ses portes avec un cap clair : produire autrement, et plus durable.
Résultat : la rentrée scolaire 2025 est bien plus qu’une simple reprise d’activité pour les 65 agents produisant 15 000 repas par jour à destination de 4 villes d’Île-de-France : Gennevilliers, Saint-Ouen-sur-Seine, Villepinte et Villeneuve-le-Garenne. C’est le point d’aboutissement d’une refonte complète de l’outil de production, de l’organisation du travail et de la philosophie culinaire du syndicat.
Au cœur de cette transformation : l’abandon de la cuisson sous vide à basse température, en poches plastiques, au profit de bacs inox réemployables, avec cuisson directe au four. Ce changement radical s’inscrit dans une volonté forte de réduction des plastiques à usage unique, en conformité avec les lois EGAlim et AGEC, mais aussi dans une recherche de qualité organoleptique et de simplicité logistique. « Ce n’est pas qu’un chantier de modernisation, c’est une remise en question totale de nos pratiques pour aller au bout de notre engagement environnemental », affirme Bruno Le Saëc, directeur général du Syrec. « Nous avons fait le choix d’un outil de production en rupture, mais fidèle à notre mission de service public. »
Logistique de réemploi
Concrètement, les travaux (5 M€), ont permis de réorganiser les espaces sans les agrandir, avec un agencement plus ergonomique, l’arrivée de la lumière naturelle et une attention particulière au confort des agents. Le système de réfrigération a également été refait à neuf pour anticiper les normes européennes de 2032.
En parallèle, le Syrec a mis en place une logistique complète de réemploi : externalisation du lavage des bacs, traçabilité des contenants, formats allégés pour limiter la pénibilité. « Nous avons collaboré avec des industriels et la Semelog pour développer des solutions logistiques innovantes : caisses filaires montées en étagères pour réduire le port de charges, socles rouleurs pour faciliter l’acheminement des repas… L’ouverture prochaine de la Semelog, en janvier, sera l’occasion de présenter cet outil unique, probablement un modèle pour l’avenir », conclut Bruno Le Saëc.