Restalliance vise 75% de produits français d'ici 2030 et bannit les œufs de cage
Spécialiste de la restauration en établissements de santé et médico-sociaux depuis plus de 30 ans, Restalliance franchit un cap dans sa transition alimentaire. Le groupe dévoile une feuille de route ambitieuse centrée sur trois piliers : l'origine France et les circuits courts, la végétalisation des menus et le bien-être animal.
Les chiffres 2025 de Restalliance témoignent déjà d'une dynamique forte : 80 % des légumes frais, 100 % du lait, des yaourts et de la crème fraîche sont d'origine France. Côté agroalimentaire, 93 % des pâtes sont fabriquées en France avec du blé français, tandis que 95 % de la volaille et 82 % du porc proviennent de productions hexagonales. Mais, la SRC Restalliance, spécialisée sur le marché de la santé et du médico-social comptant quelque 3 200 collaborateurs, n'a pas encore dit son dernier mot. Son objectif est clair : atteindre 75% des assiettes issues des filières agricoles, d'élevage et agroalimentaires françaises, avec une hausse de 40 % des achats de produits locaux, notamment sur les fromages, viandes, légumes et pains. Une stratégie qui valorise les terroirs tout en soutenant la vitalité économique des territoires.
Pionnier sur le bien-être animal
Restalliance affiche également de grandes ambitions sur le front du bien-être animal. Depuis octobre 2025, 100 % des œufs utilisés sont issus d'élevages hors cage. Les deux tiers des produits de la mer proposés proviennent par ailleurs de pêches durables. En réalité, le groupe, fondé en 1993 par Christophe Dassonville, poursuit son engagement pris en 2020 pour que ses approvisionnements en poulets de chair répondent aux critères de l'European Chicken Commitment d'ici 2028. À ce jour, 24 références conformes à ces standards sont déjà disponibles pour les établissements partenaires souhaitant s'engager dans cette démarche.
La marque Santéal comme porte-étendard
Pour incarner ces exigences, Restalliance s'appuie sur sa gamme Santéal, certifiée par Bureau Veritas. Plus d'un millier de produits répondent à un cahier des charges strict : qualité nutritionnelle sans nitrites ni additifs suspects, respect de l'environnement avec des produits sans huile de palme ni OGM, et viande 100 % muscle issue d'élevages respectueux. Par ailleurs, en collaboration avec l'école d'ingénieurs agronomes ISARA Lyon, le groupe mène une stratégie R&D ambitieuse visant à réduire de 20% les émissions générées par repas d'ici 2030. Trois recettes végétariennes sont déjà proposées chaque semaine sur tous les segments de restauration, dans une logique de diversification des protéines. "Si les attentes envers les restaurateurs collectifs sont légitimes, elles doivent aussi tenir compte des réalités du terrain", souligne Ludovic Bourdeaux, directeur des achats du groupe. Une approche pragmatique qui entend concilier le bien-manger pour tous, les contraintes budgétaires du secteur santé et le respect de la planète.
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