Thierry Marx : « le Grand Repas est un combat que nous devons mener chaque année."

 « Les repas seront préparés à base de bons produits bien cuisinés », explique Emmanuel Hervé, président de l’association Le Grand Repas. Des chefs concevront pour l’occasion 24 menus à base de produits locaux. En 2021, 280 000 repas avaient été servis sur 22 départements. Cette année, 44 départements participent à l’opération, tandis que la Ville de Paris à elle seule servira plus de 100 000 repas. « Le repas est un événement culturel qui dépasse le simple fait de s’alimenter », rappelle Emmanuel Hervé. L’opération est l’occasion de sensibiliser les acteurs des filières de la restauration collective et les citoyens aux enjeux liés aux circuits courts, à la lutte contre le gaspillage alimentaire, à l’éducation au goût. Selon le président de l’association, une hausse de 10 centimes du coût d’un repas permet une hausse qualitative importante. Tirer vers le haut la qualité des repas constitue selon lui un enjeu de service public.

Une grande variété d’acteurs participent à l’opération : restauration scolaire (17 des 20 arrondissements de Paris), Crous, hôpitaux, Ehpad, gendarmerie nationale, restaurants traditionnels… L’association compte au nombre de ses ambassadeurs de grands noms de la gastronomie française. Parmi eux, les chefs Thierry Marx et Guillaume Gomez. « Le Grand Repas est un combat que nous devons mener chaque année », estime Thierry Marx. « Il s’agit d’un combat politique au sens étymologique du terme, un engagement très important pour que le fait de « bien manger » soit valorisé par tous ». Le chef rappelle le coût d’une mauvaise alimentation en termes de santé publique. Pour tirer la restauration vers le haut, il mise sur la stratégie du sachet de thé, grâce à laquelle les idées se diffusent moyennant une lente infusion…