La renaissance du Domaine de Panéry
Site atypique, le Domaine de Panéry (30) met en avant ses multiples facettes : ses productions viticole et oléicole, son miel, ainsi que son hôtel, son restaurant et sa galerie d’art.
C’est un patient travail de construction et d’investissement, même s’il n’est pas encore totalement terminé, que peut aujourd’hui mettre en avant l’atypique Domaine de Panéry, situé à Pouzilhac, dans le Gard (500 hectares). Cette ancienne ferme générale du Château de Pouzilhac est en effet en train de renaître, sous la houlette de Jacqueline Ginon qui en a repris les rênes en 2018, après une reconversion professionnelle complète, en se formant à l’Université du Vin de Suze-la-Rousse. Objectif : le transformer en un écosystème bio exemplaire, sans pour autant faire table rase du passé.
Outre le vin, issu de 70 ha de vignes (avec 8 à 10 ha de replantation par an) à travers quatre appellations distinctes (Coteaux du Pont du Gard, IGP Cévennes, AOP Duché d’Uzès, AOC Côtes-du-Rhône), le Domaine de Panéry compte d’autres pépites. C’est le cas de l’huile d’olive monovariétale bio (120 ha d’oliviers), appelée à devenir sa principale production, et du miel de garrigue. A ceci, s’ajoutent l’art de recevoir (un hôtel de 17 chambres « rural chic » et une Table de Partage de 50 couverts + 75 en terrasse) dans un cadre enchanteur et très nature, et aussi l’art contemporain (accueil d’artistes en résidence, en partenariat avec la galerie Ceysson-Bénétière).
« Il y a deux types de sols et deux types de climats sur Panéry. Ils ont une réelle influence sur la vigne et les oliviers », explique Arnaud Warnery, directeur d’exploitation et chef de cave du domaine depuis 15 ans. Chacune des 9 cuvées du Domaine de Panéry affiche sa typicité (2023 étant le premier millésime bio). « Nous avons fait des efforts dans deux directions : d’une part, les blancs, qui représentent aujourd’hui une vingtaine d’hectares soit un tiers du vignoble ; d’autre part, la production en appellation Duché d’Uzès que nous avons quasi triplée », précise Arnaud Warnery.
Les vins sont commercialisés au domaine, en restauration (principalement), en épiceries fines et chez les cavistes. « Il y a deux lignes de conduite sur le domaine : une fraîcheur que l’on retrouve sur toutes les cuvées et un travail sur l’expression aromatique. L’idée étant de proposer des vins assez accessibles et faciles à boire », souligne Carole Mazoyer, directrice commerciale, lors d’une dégustation des cuvées Gaïa (produite uniquement lors des années exceptionnelles), Garuste, Glacière, La Madone. L’un des défis que s’est fixé le Domaine de Panéry, entre autres, est de challenger les rosés de Provence avec des rosés côtes-du-rhône de grande qualité.
Quant aux huiles d’olive françaises bio haut de gamme que propose le domaine, elles sont issues de cinq variétés : l’Arbequine, l’Arbosane, la Caillosine, la Koroneïki, et la Picholine, une variété endémique d’exception. Chacune offre une finesse de goût exceptionnelle. Un moulin à huile est par ailleurs en projet.
Vins et huiles se retrouvent bien sûr à la Table de Partage dont la carte est élaborée à partir de produits ultra-locaux, en circuits courts, frais, peu transformés… et, bien sûr, à partager !
Le Domaine de Panéry en chiffres
500 hectares (dont 120 ha d’oliviers et 70 ha de vignes)
30 personnes
1 000 rosiers
200 000 à 300 000 cols produits
5 huiles d’olive monovariétales
Le Domaine de Panéry est implanté sur 2 communes (Pouzilhac et Lacapelle), et produit 4 appellations distinctes (Coteaux du Pont du Gard, IGP Cévennes, AOP Duché d’Uzès, AOC Côtes-du-Rhône), 9 références de blanc, rosé et rouge. Cépages : syrah, chardonnay, grenache, marsanne, roussanne, cinsault, merlot.
Quelques tarifs (prix publics)
Ticket moyen du restaurant : 40 € (hors banqueting). Brunch à 45 €.
Huile d’olive : 20 € la bouteille 50 cl (49 € pour l’huile d’exception Caillosine)
Vins blancs (Garuste, Glacière, La Madone) : 9,80 €.
Glacière rouge : 9,50 €
Gaïa rosé : 24 €.
Restauration, compter 10 % de remise et cavistes, 30 %.