Roadside en route vers les 10 M€ de CA !

Avec son positionnement de burgers premium à prix fast-food, Luc Laurent semble avoir trouvé le bon concept. « Quand j’ai créé le premier restaurant Roadside en 2014, il n’y avait pas de concurrence sur le burger premium petit prix. J’ai cherché à réunir les deux mondes. Et surtout retrouver le goût des burgers américains », se remémore le dirigeant. Huit ans après, Roadside est devenue une enseigne qui compte sur le Grand Ouest, Luc Laurent vient d’accueillir son neuvième franchisé à Vitré et affiche un chiffre d’affaires de 8,2 M€. Et n’a pas l’intention de s’arrêter là : « d’ici la fin de l’année, nous ouvrons à Saint-Malo, ce sera notre 10^e restaurant et en 2023, nous ouvrons notre premier drive avec un de nos franchisés. Nous espérons alors passer le cap des 10 M€ de CA". 

« Au-delà des recettes typiquement américaines, nous nous approvisionnons localement. Nous faisons faire les buns par un artisan-boulanger. Nous ne choisissons que des races à viande 100 % française. Quant aux frites, elles sont maison. Et comme nous avons de gros volumes, cela nous permet de mieux négocier. Cela ne veut pas dire que nous ne sommes pas impactés par l’inflation, entre 5 et 50 % selon les produits. Nous avons légèrement répercuté les hausses, mais nous maintenant un ticket moyen à 9,90 € pour un repas complet et avons créé un repas à 8,50 € sans boisson », décrypte Luc Laurent.

L’environnement est aussi une valeur forte que veut respecter l’enseigne. Au-delà des matières premières, ce sont aussi les boissons qui sont relocalisées, notamment les bières. Les packagings sont recyclés et recyclables, les déchets sont triés et les burgers sont enveloppés dans du papier. Quant à l’huile de friture des frites, elle est recyclée en bio-carburant. Depuis le début, l’enseigne propose des protéines végétales pour s’adresser aux flexitariens, des recettes créées en interne par un consultant, mais aussi par les employés. Chaque année, un concours interne du meilleur burger est organisé. En 2022, les saveurs de la Louisiane ont gagné. Une recette mise à l’honneur en septembre, notamment dans le nouveau restaurant de Vitré.

Un établissement de 300 m² et 140 places assises qui emploie 25 salariés en CDI. « Nous recevons certes moins de candidatures spontanées mais nos employés sont bien chez nous, car nous les traitons correctement, ils parrainent souvent leur connaissance. Ils bénéficient de la formation continue et peuvent grimper dans la hiérarchie. Ca limite le turn-over. Ce sont nos ambassadeurs, ça aide au recrutement », analyse le dirigeant. 

Autre particularité à Vitré, un espace de retrait de commandes pour les commandes à emporter et les livraisons. « Aujourd’hui la livraison c’est 20 à 25 % de notre chiffre d’affaires, elle est devenue incontournable (10 % avant la crise). Pour le click & collect, nous avons notre propre site qui permet aux clients de passer commande ». Cet espace de retrait annonce le prochain grand virage que prendra l’enseigne en 2023, l’ouverture d’un nouvel établissement avec un drive pour s’adapter aux périphéries et aux petites villes, opéré par un multifranchisé. Avant ce sera l’arrivée d’un 10^e restaurant à Saint-Malo et Luc Laurent l’espère : « le cap des 10 M€ de CA ». Belle réussite pour celui qui en 2014 était indépendant à Rennes, changeait de vie et « ne voulait pas se rater ».