Amorino accélère son développement sous l’impulsion d’Erwan de Guichen

Nouveau directeur général d’Amorino, Erwan de Guichen n’en est pas à sa première expérience glacée puisqu’il a œuvré durant 4 ans chez Häagen-Dazs. Après un passage dans l’huile d’olive chez Oliviers & Co, il revient donc à ses premiers amours. Pas étonnant, pour celui qui a occupé le poste de directeur de la stratégie internationale. « Amorino est à un tournant. Cette PME artisanale de gelato est à une étape charnière de son histoire. Avec un CA tournant aux alentours de 100 M€, notre développement dans les prochaines années va s’accélérer, notamment à l’international. Mon rôle est de l’accompagner », explique le souriant CEO. C’est d’ailleurs ce que nous confirmait Paolo Benassi, président et fondateur de l’enseigne, interviewé en juillet dernier, il nous disait vouloir doubler la taille du réseau d’ici 2025. Aujourd'hui, l'enseigne compte 100 points de vente en France, 120 à l'étranger. 250 seront opérationnels d'ici la fin de l'année. 

Un rythme de croissance important

Directeur général délégué depuis 2020, Erwan de Guichen, CEO depuis 5 mois, dévoile le rythme de croissance : si 15 ouvertures en France sont programmées, ce ne sont pas moins de 30 à 40 nouveaux points de vente qui sont actés à l’international. « La stratégie est double : densifier l’Europe et le UK où le secteur de la glace se porte très bien. Cette expansion se fait par l’intermédiaire d’une master franchise (20 points de ventes à Londres, 2 en ouvertures sur l’ensemble du territoire, notamment à Cardiff). Hors Europe, le Mexique et les Etats-Unis où une certaine euphorie règne, sans qu’on puisse l’expliquer, notamment au Texas. : là-bas ce sont respectivement 20 et 40 points de vente qui sont signés. Et enfin le Moyen-Orient avec l’Arabie Saoudite, le Koweït et l’Egypte. En 2025, nous devrions totaliser 350 points de vente."

Production française avec des ingrédients sourcés
Malgré ce fort développement, rien n’a changé dans la façon de produire. Elle se fait toujours dans le fameux atelier-laboratoire d’Orly (10 000 m2) avec des produits sourcés. « Nous achetons plus d’1,5 million de litres de lait de Normandie chaque année. Ces volumes importants nous permettent de juguler l’inflation, Et puis si un fruit augmente plus que d’autres, nous le retirons, à l’image de la framboise. Là où nos concurrents de GMS affichent 20 % d’augmentation selon l’IRI. Le fait de fabriquer fait vraiment la différence », poursuit le dirigeant. 
 

Autre point important après la fabrication, la logistique, puisque l’ensemble de la production est acheminé dans le monde entier par bateau au départ du Havre. « Nos containers contiennent des trackers qui permettent de suivre la courbe de température de nos produits ». 
Côté diversification, la glace reste le produit phare et l’enseigne propose désormais des jus et infusions d’Alain Milliat. Le macaron représente 10 % du chiffre d’affaires. Amorino se prépare au lancement prochain d’un « dé glacé, le Dado a gelato, un cube composé de deux parfums de glace, recouvert d'une fine couche de chocolat et saupoudré de cacao ». Un produit glacé nomade qui se pourrait devenir le tube de l’été. Amorino, pour sûr, va continuer d'attiser les convoitises.