[Soutien économique] Bruno Le Maire : « Nous ne laisserons tomber personne »
A l'occasion de la présentation de ses vœux à la presse, le 12 janvier, Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance, a estimé que le premier défi était de protéger, dans les semaines et dans les mois qui viennent, tous les secteurs qui continuent à être durement impactés par les conséquences économiques de la crise sanitaire. « Je veux le dire vraiment avec le plus de détermination possible à tous les chefs d'entreprise, tous les salariés qui travaillent dans des restaurants, dans des hôtels, dans des bars, dans des salles de sport, qui sont dans la restauration collective, qui sont chez les traiteurs, qui travaillent chez des débitants de boissons, les viticulteurs, tous ceux qui travaillent dans l'événementiel et qui ne voient aujourd'hui aucun contrat venir pour les mois de 2021 parce que la crise sanitaire bloque toute perspective de fêtes, de réceptions ou d'événements, nous serons à vos côtés. Je répondrai personnellement à toute demande, à toute attente, à tout besoin de soutien supplémentaire. Nous ne laisserons tomber personne », déclare le ministre, assurant que les dispositifs de soutien seront ainsi maintenus aussi longtemps que cela sera nécessaire « c'est-à-dire aussi longtemps que la crise sanitaire durera ». Bruno Le Maire s’est d’ailleurs dit prêt à les poursuivre un peu au-delà, lorsqu’il n'y aura plus de mesures de sécurité sanitaire mais que l'impact continuera à se faire sentir sur ces secteurs ; ceci, afin qu’il repartent dans les meilleures conditions. « Ce n'est pas qu'une question économique qui est en jeu, c'est aussi une question culturelle. Quand nous parlons de nos restaurants, de nos hôtels, de tous les acteurs du sport ou de la culture, c'est bien la nation française qui est en jeu autant que son économie », souligne le ministre. L'activité partielle à 100% sera ainsi maintenue aussi longtemps que cela sera nécessaire pour les entreprises fermées.
Bruno Le Maire a également annoncé le renforcement imminent du fonds de solidarité pour tenir compte de la situation des entreprises de plus grandes tailles en difficulté. « Vous savez tous qu'il y a des restaurateurs dans les grandes métropoles qui ont plusieurs restaurants et le plafond de 200 000 €, qui est en fait un plafond à 800 000 €, sur quatre mois ne leur suffit pas. Nous sommes prêts à aller plus loin sur ce plafond pour tenir compte des charges fixes de groupes hôteliers ou de groupes de restauration pour lesquels le plafond à 200 000 € est insuffisant, ce qui nous permettra de mieux prendre en compte les charges fixes de ces groupes hôteliers ou de restauration, notamment les charges liées au loyer », explique-t-il.
Un travail est également en cours, avec Alain Griset, visant à un ajustement du fonds de solidarité pour tenir compte de la situation particulière de certaines professions. Le gouvernement souhaite en effet ne pas modifier uniquement les critères et le plafond, mais également le champ d’application pour la partie la plus protectrice du fonds de solidarité. « Prenez les viticulteurs, prenez les commerces de gros de boissons ou les commerces de gros alimentaires qui n’ont plus les débouchés dans la restauration ou dans l’hôtellerie, prenez les résidences de tourisme qui ont des charges fixes très élevées aujourd’hui et qui représentent des dizaines de milliers d’emplois dans notre pays. Ils ont besoin de plus de soutiens et d’avoir un fonds de solidarités qui leur soit mieux adapté. Je suis prêt aux évolutions nécessaires », assure Bruno Le Maire.
Le ministre travaille également avec la Fédération bancaire française sur les prêts garantis par l'État alors que se profile l'échéance du 1er mars 2021. « Je souhaiterais que pour toutes les entreprises en difficulté, je dis bien toutes sans exception, la possibilité de différer d'un an supplémentaire le remboursement de son prêt garanti par l'État devienne un droit et que toute entreprise qui est en difficulté, qui souhaite décaler le remboursement de son prêt garanti par l'État du 1er mars 2021 au 1er mars 2022 puissent le faire », expose Bruno Le Maire.