[Top indépendants 2020] Groupe Bernard Loiseau : stoppé en plein vol

Chloé Labiche
Bourgogne-Franche-Comté
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La crise a ralenti le bel élan de Loiseau. L’emblématique maison de Côte-d’Or qui dispose de six restaurants entre Saulieu, Dijon, Beaune et Paris affichait, en effet, de prometteuses perspectives. Cela notamment grâce à l’extension de 1 500 m2, réalisée en 2017 au Relais Bernard Loiseau à Saulieu (21), dotant l’établissement d’un spa avec des installations aqualudiques innovantes, d’une vaste salle de séminaire, mais également d’un second restaurant baptisé Loiseau des Sens avec une carte axée santé-plaisir et des prix plus accessibles.

« Les trois objectifs de cet investissement étaient de fidéliser les clients qui viennent pour la partie gastronomique afin qu’ils restent un peu plus longtemps, d’attirer une nouvelle clientèle plus intéressée par la partie bien-être, mais également de développer une offre pour l’activité affaires », détaille Ahlame Buisard, directrice générale du groupe Bernard Loiseau. Pari réussi puisque le site de Saulieu est passé de 5,2 M€ de chiffre d’affaires en 2017 à plus de 7 M€ en 2019. L’hôtel qui fermait deux jours auparavant est désormais ouvert sept jours sur sept avec un taux d’occupation de 70 % en semaine et de plus de 85 % le week-end. Début 2020, le groupe a également entrepris d’importants travaux de rénovation dans son restaurant parisien Loiseau Rive Gauche afin de le remettre au goût du jour et lui insuffler une nouvelle dynamique.

Une saison estivale exceptionnelle

« Entre les grèves, le mouvement des Gilets jaunes et la crise sanitaire qui nous prive de la clientèle étrangère, l’activité à Paris est très compliquée », déplore Ahlame Buisard qui confie vouloir concentrer les investissements en Bourgogne où plus de 80 % des clients sont Français. Grâce à une très belle année 2019 et une saison estivale exceptionnelle avec 20 % de croissance sur la période juillet-octobre, le groupe tente de passer la vague, mais stoppe tous ses projets de développement. Lancement de logements insolites dans le Morvan, rénovation des salles du restaurant historiques ou création de résidences hôtelières à Dijon, autant de chantiers mis sur pause. « Il faut reconsolider le groupe et assainir la situation financière. Quand on manque de perspectives, on ne peut pas se projeter », déplore la directrice.

Chloé Labiche (Interview réalisée le 19 novembre 2020)

Article paru page 38 dans Zepros Distributeurs RHD 10 daté Décembre 2020.

Pour consulter ou télécharger ce numéro, rendez-vous sur : https://zepros.eu/journaux/rhd/numeros/rhd-10/

Chloé Labiche
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