A Lyon, les menus sans viande créent la polémique !
« Arrêtons de mettre de l’idéologie dans l’assiette de nos enfants ! Donnons-leur simplement ce dont ils ont besoin pour bien grandir. La viande en fait partie », a ainsi réagi Julien Denormandie sur twitter, qui précise avoir saisi le préfet du Rhône.
« En plus de l’insulte inacceptable aux agriculteurs et aux bouchers français, on voit bien que la politique moraliste et élitiste des Verts exclut les classes populaires. De nombreux enfants n’ont souvent que la cantine pour manger de la viande… Idéologie scandaleuse », a de son côté répliqué Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur
Mairies « vertes » : stop au carnage !
La Confédération française de la boucherie, boucherie-charcuterie, traiteurs (CFBCT) a dénoncé pour sa part « la décision doctrinaire de la mairie de Lyon ». Et d’ajouter, « on assiste à une nouvelle tartufferie d'élus « verts » au service d'une idéologie. » Jean-François Guihard, président de la CFBCT estime que « le Covid-19 a le dos large ! Hasard du calendrier ? Cette annonce intervient à une période où l'on célèbre traditionnellement l'agriculture et la gastronomie française à l'occasion du Salon international de l'Agriculture. Elle est une insulte à l'ensemble des professionnels de la filière qui ont été mobilisés tout au long de la crise sanitaire pour nourrir les Français ».
Agriculteurs en colère
Le monte a également grimpé chez les agriculteurs. Une dizaine d’entre eux ont ainsi manifesté, lundi, devant l’Hôtel de ville. « L’argument du protocole sanitaire, c’est un prétexte derrière lequel ils se cachent pour mettre en œuvre leur promesse électorale d’un menu végétarien », a lancé Pascal Girin, président de la FDSEA du Rhône.
Pas de quoi faire bouger le maire, Grégory Doucet. « Les protocoles sanitaires de l’Education nationale nécessitent des adaptations constantes. La ville de Lyon a dû appliquer en cette rentrée scolaire le sixième protocole en moins d’un an, toujours plus contraignant, tout en maintenant un service public de qualité pour 29 000 repas par jour », a réagi l'intéressé.
De passage dans la capitale des Gaules, Olivier Véran, le ministre de la Santé en déplacement à Lyon ce lundi, a estimé qu’il n’y « avait pas lieu de polémiquer » au sujet des menus uniques sans viande.
Face à cette escalade verbale qui a clairement mis en avant des "expressions contradictoires entre les membres du gouvernement" , le cabinet de Jean Castex a adressé, mardi, un message, sans ambiguïté à ses collègues au sein des ministères concernés, selon une information de Politico Europe. "Moins nous alimentons les polémiques autoportées, mieux nous nous portons", indiquait cette note.
C.C