[Top 100 ]« L’activité de RHD est à l’équilibre opérationnel depuis fin 2021 »

Le mot qui caractérise le mieux 2021 est adaptabilité ! Nous avons en effet enregistré des variations d’activité hebdomadaires allant de - 30 % sur les premiers mois, jusqu’à une semaine de juillet record. La fin d’année a également été compliquée à piloter en raison de la poursuite de la crise sanitaire. Globalement, on peut dire que l’année 2021 reste en retrait de 11 % par rapport à 2019. 
Nous avons dû faire preuve d’adaptabilité aux volumes d’activité de nos clients et d’adaptabilité dans la façon de servir, car il y a eu des tensions fortes sur les ressources, notamment humaines. Cela nous a amenés pendant l’été à faire des déplacements de personnels, sur la base du volontariat, entre le Nord et le Sud ! Quelques dizaines de personnes, opérationnels et encadrants, sont ainsi allées soutenir l’activité des sites de Lyon, Bordeaux et Marseille.

À l’issue de la 5e année de création de la BU RHD, et malgré deux ans de pandémie, grâce au travail réalisé tant sur la performance et le portefeuille clients, notre activité est arrivée à l’équilibre opérationnel, ce qui est une très grande satisfaction dans le contexte. C’est un gage de confiance important pour nos clients, notre management et nos équipes.
 
Le deuxième élément marquant pour nous se situe sur le 1er semestre 2022, mais il s’est évidemment préparé en 2021, c’est le retour à la croissance. Non pas à la croissance globale du marché mais au gain de parts de marché. Les projets de nos clients, qui étaient un peu gelés, se sont accélérés et des projets de prospects ont également abouti et démarré, ce qui explique notre activité très soutenue actuellement. Globalement, en ce mois de juin, nous dépassons les 3  500 points de livraison et comptons 4 nouveaux grands clients. Le marché de la restauration structurée est très actif et nous sommes très bien positionnés sur le segment du burger et poulet, ultradynamique, ainsi que sur les segments asiatiques et pizza qui ont le vent en poupe. Cela va nous permettre de poursuivre la structuration de nos activités. Sur les quatre dernières années, nous avons investi plus de 85 M€ dans l’outil RHD, et nous prévoyons 80 M€ d’investissements nouveaux à horizon quatre ans. 
 

En 2022, notre premier objectif est d’accompagner la croissance. Nous pensons retrouver nos volumes de 2019 car la dynamique de nos clients - Burger King, Quick, KFC, Subway, etc. -  est extrêmement positive. Et nous enclenchons mi-juin notre 4e gros dossier depuis le début de l’année. La somme de ces 4 dossiers représente près de 10 % de notre chiffre d’affaires en année pleine. Depuis début 2022, nous enregistrons une croissance hebdomadaire de l’ordre de 20 %. Nous venons de démarrer un nouveau site, au mois de mai, à Nancy et nous allons lancer des extensions sur plusieurs de nos sites existants. Tout cela en pleine propriété et uniquement dédié à la BU RHD.

Notre second objectif est l’internationalisation car, depuis l’été 2021, la BU RHD France assure la coordination de l’activité RHD du groupe pour l’Europe, un marché sur lequel le potentiel de croissance est très important. Ainsi, un client que nous accompagnons en France à partir de juin sera également distribué dans 7  pays d’ici à septembre-octobre. À la suite de l’acquisition par Stef de Langdons au Royaume-Uni, nous servirons aussi à partir d’octobre un de nos clients actuels d’Europe Continentale vers l’outre-Manche.

Enfin, notre troisième objectif est de s’engager dans la démarche RSE du groupe. Cette année, cela se traduit pour la BU RHD par l’installation de centrales de cellules photovoltaïques sur les sites de Bordeaux et Miramas, par la commande de 19 véhicules roulant au biogaz ainsi que par l’installation de notre première station biogaz sur le site de Le Plessis-Pâté (91) fin 2022.
 

Il est une chose qu’il est important d’avoir à l’esprit, c’est que nous sommes un prestataire et pas un grossiste. Nous ne négocions ni les prix d’achat ni les prix de vente des produits alimentaires. Ce sont nos clients qui décident de leur stratégie commerciale. Même si comptablement nous portons leur stock, la stratégie « pricing » est totalement dans leurs mains. L’essentiel de l’inflation des matières, qui est de plus de 10 %, n’est pas un élément que nous gérons.

En ce qui concerne notre prestation, nous signons des contrats très structurés sur 3, 4, 5, voire 8 ans. Et il est évident que sur de tels horizons les deux parties s’entendent sur des indexations indicielles automatiques qui les protègent toutes les deux, à la hausse comme à la baisse.
 

Les décisions de l’État en matière de chômage partiel puis d’accord d’APLD nous ont permis de maintenir dans l’emploi, même en activité partielle, notre base d’effectifs. Nous avons eu très peu de départs de personnel et très peu de turn-over. Ensuite, chez Stef en général, et dans la BU RHD en particulier, nous avons une organisation très décentralisée en termes d’établissements et nos filiales sont des entreprises à taille humaine. Notre plus gros site compte 200  personnes, c’est l’exception, tous les autres ont moins de 100  personnes. Il s’ensuit que les collaborateurs sont très impliqués dans leurs établissements. C’est un réel atout. Enfin, dès fin 2018, le groupe a engagé d’importants chantiers sur les conditions et la qualité de vie au travail dans une démarche toujours plus transverse et collaborative. Nous avons renforcé notre collaboration avec les réseaux Cramif et Carsat sur nos engagements en matière de politique Santé, Sécurité et Conditions de travail.

Le recrutement reste évidemment difficile, notamment dans la population des conducteurs où, depuis quelques années, il y a une réelle tension sur la ressource. C’est pourquoi nous avons aussi pris le parti de proposer ce métier à nos salariés qui souhaitent évoluer au sein du groupe. Nous en sommes à notre troisième promotion de conducteurs dont nous prenons en charge la formation, laquelle dure environ quatre mois, à travers notre propre école. Enfin, nous sommes toujours à la recherche de manutentionnaires.