Label « Préparé sur Place » : quels enjeux pour la restauration ?

Claire Cosson
Image
Olivier Grégoire

La restauration s’apprête à vivre une évolution importante avec la prochaine mise en place du label « Préparé sur Place ». Une initiative portée par Olivia Grégoire qui s’est exprimée à l’occasion du congrès du Groupement des hôtelleries et restaurations de France (GHR). 
 

 

Partager sur

Le label « fait-maison » ne fait pas l’unanimité. Loin s’en faut. Jugé trop complexe et souvent difficile à mettre en œuvre du fait de trop nombreuses exceptions, la ministre déléguée chargée des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, Olivia Grégoire a décidé le remplacer. Comment ? En lançant un nouveau label « Préparé sur Place ». « L'objectif est simple : garantir plus d'équité aux restaurateurs, garantir une meilleure information aux consommateurs », a-t-elle indiqué aux membres du Groupement des hôtelleries et restaurations de France (GHR) réunis, lundi, en congrès à Paris. Et de poursuivre, « ce chantier va s'enclencher. Il va nous falloir faire coexister - mais un temps seulement, soyons clairs - le fait maison et le préparé sur place ».
Une période nécessaire selon Olivia Grégoire afin d’éviter les erreurs passées. « J'ai un défi, ne pas refaire les mêmes erreurs qu'avec le "fait maison" parce qu'"à force d'y fourrer toutes les demandes, les spécificités, les exceptions possibles et imaginables (...) on arrive à des définitions qui sont impossibles », a-t-elle déploré. En d’autres termes, la ministre souhaite que le nouveau label « Préparé sur Place » soit applicable chez tous les restaurateurs.

Réviser les éléments techniques

Pour y parvenir, la ministre entend qu’il soit défini avec le concours des professionnels. La ministre a également émis le souhait "d'expérimenter, peut-être sur une région, l'Ile-de-France au hasard, le +préparé sur place+ pendant les Jeux olympiques et paralympiques ", en prenant garde de ne pas "brusquer" la profession.
Pour le lancement de ce futur label, "hors de question de faire ça en décidant uniquement depuis Bercy. Nous lançons un travail de réflexion, avec l'objectif d'aboutir à une mise en œuvre dans les mois qui viennent. Cela prendra du temps parce qu'il y a beaucoup d'enjeux derrière", a complété Bruno Lemaire.
De leur côté, les restaurateurs du GHR, qui partagent le constat d'un label "fait maison" "qui ne marche pas", estiment que "le temps est venu de réviser les éléments techniques" en acceptant qu'entrent dans les préparations labellisées des légumes blanchis ou champignons déshydratés, a rappelé le président du groupement Didier Chenet.

Avec l'AFP

Claire Cosson
Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire