Plus de 70 % des clients ressentent la hausse des prix au restaurant

Jean-Charles Schamberger
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Selon Revenue Management Solutions, qui vient de publier les résultats de son étude sur la perception de l’inflation par les clients des restaurants en France, la hausse des prix n’amène pas les clients à opter pour des restaurants moins onéreux.

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Quels sont les comportements des consommateurs face à l’augmentation des prix des menus ? Revenue Management Solutions (RMS), société spécialisée dans l’analyse des données des points de vente et dans l’amélioration de la rentabilité de la restauration, vient de conduire une étude sur la perception de l’inflation par les clients. Une perception bien réelle puisque 75 % des personnes interrogées estiment payer aujourd’hui « plus cher » ou « bien plus cher » les repas pris au restaurant, alors qu’elles n’étaient que 48 % à porter ce jugement en avril dernier, dans une précédente étude de RMS. Seuls 22 % des clients affirment payer le « même prix » qu’il y a quelques mois. 

Pour 77 % des clients de la restauration, l’augmentation de leurs dépenses au restaurant est à imputer à la hausse des prix des menus. Pour autant, cette hausse des prix ne semble pas conduire les clients à opter pour des restaurants moins onéreux : seuls 25 % d’entre eux affirment se résoudre à ce choix, les autres préférant choisir des menus moins chers (22 %), utiliser les coupons et les promotions (29 %), ne plus commander de desserts (16 %) ou de boissons (11 %). 

Toutefois, RMS constate que la proportion des clients qui indiquent avoir consommé au moins une fois par semaine dans un restaurant ne connaît pas de baisse significative entre avril et septembre. On note même une amélioration de la fréquentation dans tous les canaux : + 7 % dans la restauration sur place, la vente à emporter et la livraison. C’est la restauration rapide qui connaît la hausse de trafic la plus importante : 24 % des consommateurs indiquent y consommer « plus » ou « beaucoup plus » par rapport à ces derniers mois, alors que ce taux de progression est plus modeste dans la restauration fast casual et la restauration assise (8 %). 

Depuis avril, le pourcentage de consommateurs qui indiquent leur volonté de cuisiner davantage à la maison est passé de 54 % à 77 %. Mais cela concerne essentiellement les repas des membres du foyer. Lorsqu’il s’agit de rencontrer leur famille ou leurs amis, 43 % des personnes interrogées indiquent faire le choix du restaurant et 38 % privilégient cette même option lorsqu’il s’agit de célébrer une « occasion spéciale ».
 

Jean-Charles Schamberger
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