Près de la moitié des restaurateurs envisagent d’augmenter leurs prix en 2023

Jean-Charles Schamberger
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Infographie OpinionWay pour Lyf.

La fintech française Lyf., qui propose une solution de paiement dématérialisée, organisait, le 16 novembre à l’hôtel 1K, une soirée dédiée au secteur de la restauration. Lors de cette rencontre, Clotilde Combe, directrice adjointe de département chez OpinionWay a dévoilé en avant-première les résultats de l’étude « Les restaurateurs, leur bilan 2022 et leurs perspectives 2023 » réalisée pour Lyf. auprès d’un échantillon de 300 restaurateurs. La présentation de l’étude était suivie d’une table ronde à laquelle participaient Frédéric Leclef, directeur général délégué de Lyf., Eliott Guérin, vice-président marketing de Skello, et Sybille Boubée de Gramont, head of partnerships & key account sales de Zelty, sur la thématique : « En quoi le digital soutient la reprise du secteur de la restauration et accompagne les professionnels dans les nombreux défis auxquels ils sont confrontés ? »

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Etude

Selon l'étude d'OpinionWay pour Lyf., il apparaît que 76 % des restaurateurs sont satisfaits de leur bilan 2022. En revanche, 73% s'inquiètent de l’impact de la crise énergétique et 46 % envisagent d'augmenter leurs prix l'année prochaine. 4 restaurateurs sur 10 (41 %) ont vu la fréquentation de leur restaurant progresser cette année. Dans les gros établissements (>10 salariés), ils sont même 61 % à avoir eu plus de clients que l’année précédente. Une fréquentation en hausse qui, pour la majorité des restaurateurs (60 %), s’est surtout observée cet été. Avec une dépense moyenne de 29 € par personne, les restaurateurs constatent que près d’un tiers des clients (31 %) fait plus attention à son budget. A cet égard, c’est le vin (49 %), les apéritifs (43 %) et les desserts (38 %) qui sont les 3 catégories les plus souvent sacrifiées par les clients cherchant à réduire leurs dépenses. 


En Ile-de-France, en revanche, la part de restaurateurs confrontés à des difficultés d’activité est plus élevée que la moyenne nationale : 35 % des restaurants franciliens ne sont pas satisfaits de leur bilan 2022 (+11 pts par rapport à la moyenne nationale), 40 % estiment que la fréquentation a baissé cette année (+17 pts par rapport à la moyenne nationale), 43 % déclarent une baisse des dépenses de leurs clients (+12 pts par rapport à la moyenne nationale).


Face à la hausse du coût des matières premières en 2022, près de 6 restaurateurs sur 10 (58 %) ont augmenté leurs prix, et près d’1 sur 2 a dû modifier sa carte (48 %). En parallèle, les restaurateurs ont aussi dû composer avec la problématique de pénurie de personnel. Certains professionnels ont cherché des parades, telles que la réduction des jours ou des horaires d’ouverture (23%), de leur carte ou du nombre de leurs tables (18 %). Pour les plus grands établissements de plus de 10 salariés, 21 % d’entre eux se sont surtout fait épauler par des solutions digitales, à même de faciliter certains aspects du service. Parmi les innovations les plus citées figurent : la prise de réservations en ligne (60 %) et le menu digital (59 %), la commande à table par QR code (22 %), le paiement à table par QR code (7 %) ou encore le pourboire digital (4 %). 


La majorité des restaurateurs sont optimistes quant à la fréquentation ou au montant moyen dépensé dans leurs établissements pour 2023. En revanche, 73 % avouent s’inquiéter des prix de l’énergie et des frais de fonctionnement de leur restaurant. 69 % sont également préoccupés par le coût des matières premières et les prix des fournisseurs. Les coûts additionnels engendrés par la crise énergétique et l’inflation impactent donc le moral des professionnels du secteur, et à raison. Dans ce contexte, près de la moitié des restaurateurs (46 %) envisage d’augmenter ses prix l’année prochaine. Confrontés à une pénurie de personnel qualifié cette année, plus d’un tiers des restaurateurs (35 %) souhaite mettre l’accent sur l’embauche de nouvelles recrues en 2023.

 
Malgré tout, 28 % des professionnels souhaitent investir dans leurs établissements en 2023, que ce soit pour réaliser des travaux ou pour disposer de nouveaux équipements. Enfin, conscients des enjeux de la digitalisation pour le secteur de la restauration, 17 % comptent mettre en place des outils innovants dès l’année prochaine (menu digital, paiement par QR code, etc.). Cette tendance est encore plus forte pour les propriétaires et gérants d’établissements de plus de 10 salariés : 35 % souhaitent investir dans ces nouvelles solutions digitales.
 

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Morceaux choisis…

Clotilde Combe, directrice adjointe de département chez OpinionWay : 
« Pas de solution miracle pour 2023, mais un certain nombre de solutions qui vont être déployées pour aborder la nouvelle année. »

Alain Fontaine, président de l’AFMR :
« Ces chiffres correspondent exactement à ce qui se passe en ce moment. Bravo OpinionWay ! »
« Il faut que les nouvelles technologies soient en place dans nos cuisines… Il y a une restauration d’avant et une restauration de demain. La restauration de demain se fera avec des gens comme Lyf. obligatoirement. »


Frédéric Leclef, directeur général délégué de Lyf. :
« Les parcours de paiement dématérialisé incitent aux pourboires. Nous  constatons une augmentation de l’ordre de 30 à 40 %. »

Eliott Guérin, vice-président marketing de Skello :
« Aujourd’hui 75 % des employés nous disent que la présence d’un outil pour gérer les RH va avoir un impact dans leur décision de rejoindre un établissement ou un autre.»

Sybille Boubée de Gramont, head of partnerships & key account sales de Zelty :
« Le besoin de digitalisation, que ce soit dans la restauration rapide ou la restauration traditionnelle est présent. Nous avons vraiment de nombreuses demandes continuelles. »
 

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Frédéric Leclef (Lyf), Eliott Guérin (Skello) et Sybille Boubée de Gramont (Zelty)
Jean-Charles Schamberger
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