Tout savoir avec le guide du CNRC sur la substitution des plastiques
La date approche à grands pas. À partir du 1er janvier 2025, la loi Egalim interdit les contenants en plastique utilisés pour la cuisson, le réchauffage et le service en restauration scolaire et universitaire ou accueillant des enfants de moins de 6 ans.
Une décision qui, du fait de sa difficulté de mise en œuvre, a fait bouger les lignes. Après le travail remarqué d’Agores sur le sujet (Livres Blancs notamment), c’est au tour du Conseil national de la restauration collective (CNRC) de publier un guide d’accompagnement à destination des gestionnaires de restaurants collectifs sur la question, en octobre dernier. Validé en interministériel par les directions d'administration centrale compétentes : Direction générale de l'alimentation (DGAL), direction générale de la prévention des risques (DGPR) et direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), pour les ministères chargés de l'agriculture, de la transition écologique et l'économie, respectivement, ce livrable rend enfin les choses plus claires.
Doté d’un Comité de Pilotage comprenant notamment Restau’Co, le groupement Tremplin, le Cnous, Agores, le SNRC, Cantines sans plastique France, Régions de France, Geco Food Service, CGF, l’AFDN, PEEP, l’UDIHR, l’Inrae et le CNRS, le groupe de travail « Plastiques » de CNRC permet en effet de clarifier les obligations prévues par la loi en matière de réemploi et d’interdiction de contenants en plastique.
Clarification sur la non-conformité de certains contenants
Il propose également une analyse globale de l’ensemble des dimensions nécessaires à la transition vers le réemploi et sans utilisation de plastique, allant du choix des contenants à la prise en compte de l’ergonomie en passant par le choix du lavage et des solutions de traçabilité. Sans oublier de classifier les matériaux en fonction de leur conformité aux exigences réglementaires et d’informer les opérateurs de la restauration collective des dispositifs de financements existants.
On y apprend notamment que les MCDA (matériaux et objets qui, à l'état de produit fini, sont destinés à entrer en contact avec les denrées alimentaires) en fibre végétale, biosourcée ou non, avec modification chimique ou structurelle de la cellulose ou recouvert d’une couche ou d’un film plastique ne sont pas conformes à la réglementation. « Tout contenant à usage unique, c’est-à-dire qui n’est pas conçu, créé ou mis sur le marché pour accomplir, pendant sa durée de vie, plusieurs trajets ou rotations, par exemple une barquette en carton en cellulose, est aussi non conforme », précise le groupe de Travail.