La Baule se démultiplie pour loger les saisonniers

Parmi les problématiques de la profession passées en revue lors de l’assemblée générale du GNI Grand Ouest, devenu le GHR Grand Ouest, le 22 mai à Nantes (44), la table ronde sur « le recrutement et l’attractivité de nos métiers » a réuni restaurateurs et élus dans la recherche de solutions. Dans une région fortement touristique, entre côtes et métropole nantaise, la question du logement des saisonniers a fortement mobilisé les débats.

Restauratrice à Pornic, Sandra Bacconnais a fait état de l’absence cruciale de candidats cette année, du fait notamment de la pénurie de logements sur sa commune. Intervenant sous la double casquette de maire de La Baule et de président du Comité régional du tourisme, Franck Louvrier a présenté les solutions mises en place dans sa ville. Lancée l’an dernier, l’opération J’héberge un saisonnier visait à mettre en relation le particulier hébergeur et l’employeur pour tisser un lien de confiance. Trente logements ont pu être mobilisés par ce biais en 2022 et Franck Louvrier espère un meilleur résultat cette année. L’élu a également changé la destination d’un camping municipal pour y créer 60 places d’hébergement pour les travailleurs saisonniers.

D’autres pistes ont été évoquées comme l’utilisation d’établissements scolaires vacants l’été, à l’exemple du lycée Tabarly aux Sables d’Olonne. Preuve d’une prise de conscience du problème chez les élus, le Conseil régional des Pays de la Loire met en place, à titre expérimental, une nouvelle ligne budgétaire (sous forme de prêt à taux bonifié) pour soutenir les investisseurs privés s’engageant dans la création de logements pour les saisonniers. Une aide dont aurait pu bénéficier la famille Kersulec, qui a racheté un ancien hôtel sur Pornichet pour y loger les employés de ses différentes affaires.