Covid-19 : aucune preuve de transmission par les aliments
Interrogée sur la transmission potentielle de la maladie Covid-19 par l’intermédiaire d’animaux domestiques ou d’aliments contaminés, l’Anses a réuni en urgence un groupe d’experts spécialisés pour répondre à cette question. Sur la base de leur rapport, elle conclut qu’à la lumière des connaissances scientifiques disponibles, il n'existe aucune preuve que les animaux de compagnie et d’élevage jouent un rôle dans la propagation du virus SARS-CoV-2 à l’origine de cette maladie. En conséquence, une éventuelle transmission par un aliment implique nécessairement la contamination de cet aliment par un malade ou une personne infectée par le virus, lors de sa manipulation ou de la préparation du repas.
Traitement à 63° C pendant 4 min
Dans ce contexte, tout type d’aliment peut être concerné (produits animaux, produits végétaux). Par ailleurs, si aucun élément ne laisse penser que la consommation d’aliments contaminés puisse conduire à une infection par voie digestive, la possibilité d’infection des voies respiratoires lors de la mastication ne peut être totalement exclue. Par analogie avec d’autres coronavirus connus, ce virus est sensible aux températures de cuisson. Ainsi, un traitement thermique à 63°C pendant 4 min (température utilisée en liaison chaude en restauration collective) permet de diviser par 10 000 la contamination d’un produit alimentaire.
Une personne infectée peut contaminer les aliments en les préparant ou en les manipulant avec des mains souillées, ou en les exposant à des gouttelettes infectieuses lors de toux et d’éternuements. Appliquées correctement, « les bonnes pratiques d’hygiène sont une manière efficace de prévenir la contamination des denrées alimentaires par le virus SARS-CoV-2 », rappelle l’agence.