Reconnus et tournés vers l’avenir, les grossistes de France fêtent leurs 30 ans

Pour Philippe Barbier, son président, la Confédération des grossistes de France (CGF) est « en ordre de marche » et a atteint « l’âge de raison ». A l’occasion de l’assemblée générale 2023, il s’est notamment félicité de la reconnaissance et de la sanctuarisation juridique du régime grossiste au sein du Code du commerce (mars 2023), de la réussite du programme InTerLud, du rôle de la CGF dans la création et au sein du récent Conseil national du commerce, ainsi que de la confiance accordée par Clément Beaune, ministre chargé des Transports, en le chargeant de la mission de préfiguration du Comité technique de liaison de la logistique urbaine. Autant de gages qui montrent, d’une part, que le commerce de gros est considéré comme un acteur clé de l’économie, des territoires comme des villes, et, d’autre part, que la CGF, grâce à son équipe dirigée par Isabelle Bernet-Denin, a su diversifier ses expertises. Elle devra d’ailleurs encore élargir ses domaines de compétences. Ainsi, pour Philippe Barbier, le sujet de l’environnement sera encore plus prégnant dans les années à venir, notamment en ce qui concerne la gestion des déchets.

Pour marquer ses 30 ans, la CGF a organisé plusieurs tables rondes animées par le journaliste Nicolas Rossignol. Celles-ci ont émaillé l’après-midi du 15 juin, afin d'expliquer et faire réexpliquer par ses fédérations ce qu’elle est et ce qu’elle fait. Six secteurs d’activités ont ainsi été sélectionnés afin de montrer les trois dimensions du commerce de gros : la diversité de secteurs qui font finalement tous le même métier, la verticalité du métier de grossiste, qui travaille avec l’amont et l’aval, et, enfin, la dimension territoriale de son activité.

En fin d’après-midi, Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, a notamment rappelé qu’il existait des aides concernant les ZFE, mais que celles-ci ne sont quasi pas connues. « Les aides cumulées peuvent aller jusqu’à 20 000 € par véhicule, par commerçant, par indépendant. Il y a donc beaucoup de financements. La réalité, c’est que seulement 1 ou 2 artisans, commerçants, indépendants sur 10 connaissent ces aides. Quand une aide n’est pas connue, alors qu’elle est budgétée, ce n’est pas la faute de celui qui doit la recevoir, c’est la faute de celui qui l’a émise ! », a souligné la ministre qui estime qu’il y a une impérieuse nécessité de faire connaître les aides qui existent. Olivia Grégoire a ainsi expliqué qu’un vaste chantier, en cours depuis un an déjà, était destiné à ce qu’un seul site internet, en fonction des besoins des entrepreneurs, puisse mieux expliquer les aides qui leurs sont destinées. A commencer par les aides pour le changement de véhicule et l’accès à des véhicules qui entreraient en ZFE. « Il y a 140 aides à la transition écologique toutes confondues : rénovation énergétique, mobilité… Tout le monde ne sait pas vers qui il faut se tourner : l’Ademe pour une aide verte, la BPI pour une aide au financement… C’est à nous d’intégrer cela à la hauteur du petit artisan et du petit commerçant », a ajouté la ministre qui espère que le site sera prêt d’ici fin 2023 ou début 2024. Voilà qui devrait conforter les TPE concernées.