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Jean-Charles Schamberger

[Top 100] « Nous voulons avoir la meilleure prestation de service du marché »

Eric Decroix - Yves Cebron
Président - Directeur commercial et de l'offre
Transgourmet France
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Eric Decroix et Yves Cebron - Transgourmet France 2023

Panorama du marché des grossistes distributeurs foodservice - Entretien réalisé le 28 juin.
Zepros Distributeurs RHD 17 Spécial Top 100 - Edition 2023

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Comment s’est déroulée 2022 pour Transgourmet France ?

Éric Decroix :
Nous avons fait une année record, supérieure à notre meilleure année historique qui était 2019. Ce que nous avons fait durant le Covid nous a permis d’accélérer, avec une croissance de près de 35 % par rapport à 2019, dont environ 17 % d’inflation. Nous avons enregistré globalement 1,6 Md€ de chiffre d’affaires en 2022 contre 1,2  Md€ en 2019. 

Les clients nous ont rejoints grâce à nos concepts One Stop Delivery et e-Quilibre - lesquels nous ont fait gagner des parts de marché - et aussi grâce au renforcement de notre force de vente. En trois ans, nous sommes passés d’un client sur dix à un client sur deux qui commande des fruits et légumes 1re  gamme partout en France. 

Toutes les catégories ont-elles progressé ?

É.D. : Ce qui a beaucoup progressé chez nous sont nos investissements sur le frais et l’ultrafrais. Nous retravaillons des produits cœur d’assiette. Nous ne sommes plus l’épicier que certains ont connu. Nous avons fait le choix de recruter de nouveaux commerciaux sur le terrain. Ce qui nous a notamment permis de reprendre des parts de marché en boulangerie indépendante. Nos clients grands comptes sont toujours fidèles car nous apportons une solution de facilité avec une offre globale.
 
Yves Cebron : Le boulanger devient un acteur de la restauration hors domicile. Aujourd’hui, nous devons être sans doute les seuls à proposer, la veille pour le lendemain, 6 000 articles de restauration et 2 500 articles de boulangerie-pâtisserie pure. Nous sommes en même temps un accélérateur du fait-maison.


 

Quels ont été les faits marquants ?

Y.C. : Tout d’abord, nous avons mobilisé nos fournisseurs et nous avons réussi à rétablir une bonne qualité de service pour nos clients. Le deuxième fait marquant est le renforcement et la formation des équipes commerciales, qu’il s’agisse de formations produit ou de formations aux mutations du marché, aux nouvelles attentes.

É.D. : La segmentation de nos forces de ventes continue. Nous avons des équipes premium en restauration commerciale qui sont de vrais business partners, des équipes e-Quilibre qui sont des superpromoteurs de solutions digitales avec une approche globale des clients, et, en boulangerie-pâtisserie, nous avons de réels professionnels du produit. Le fait marquant majeur, c’est que nous sommes reconnus comme une entreprise de service, comme un partenaire fiable, qui accompagne par tous les temps. En matière d’investissements, nous avons dépensé 50 M€ par an, à raison de trois quarts en immobilier et un quart dans des outils digitaux, de manière à fiabiliser et digitaliser l’intégralité de notre supply chain. Nous investissons dans une supply de service car nous voulons avoir la meilleure prestation de service du marché.

Côté distinctions, nous avons été classés parmi les 10 meilleurs employeurs de notre secteur, pour la 5e année consécutive, par le magazine Capital. Nous nous sommes également distingués dans le top 3 des entreprises de gros engagées en faveur de la diversité. Nos certifications ISO 22000 ont été renouvelées ainsi que notre certification ISO 14001. Nous avons lancé et obtenu une certification ISO 9001 pour le siège France. Et, enfin, nous avons été labellisés FSSC 22000, une distinction très rare en matière de management de la sécurité des denrées alimentaires, ce qui représente une assurance très élevée pour nos clients.

Quels ont été vos efforts en matière de sobriété énergétique ?

É.D. :
Nous achetons cette année 130 camions : biodiesel, biogaz, électriques. Après avoir équipé notre site de Bordeaux Saint-Loubès en cellules photovoltaïques, nous avons d’autres projets. Par ailleurs, notre programme international « Des paroles aux actes » repose sur un engagement chiffré et annualisé que toutes les entreprises du groupe respectent. Cela conditionne nos investissements, nos orientations commerciales et nos choix de modèles de gouvernance.
 

Comment évoluent vos gammes ?

É.D. :
Nous avons fait un gros travail de rationalisation de nos gammes et donc de nos flux. Nous avons beaucoup travaillé la clarté de l’offre. La réduction de nos gammes se fait au bénéfice du développement de nos gammes locales et nous renforçons toutes les marques propres vertueuses.

Y.C. : Nous accélérons le développement de la gamme Transgourmet Origine. Notre gamme bio Transgourmet Natura continue de s’étoffer, avec plus de 300 références, soit un assortiment de 1 500 références désormais. L’objectif est de doubler nos assortiments car c’est l’offre, grâce à une logistique efficace, qui incite les clients à acheter. 
 

Comment vous préparez-vous aux JO de Paris 2024 ?

É.D. :
Les JO de Paris 2024 constituent un défi de service. Il y aura des contraintes et de l’intensité. Je pense que tous nos clients vont avoir envie de maximiser cette période et ce sera un défi opérationnel de les accompagner. Nous nous préparons en anticipant une énorme saison, avec des offres de services logistiques qui n’ont encore jamais vu le jour et une forte mobilisation des équipes, pour nos clients d’aujourd’hui et d’après les JO.
 

Où en est votre partenariat avec les Bons Bocaux Smart Cuisine ?

Y.C. : Nous avons doublé notre chiffre d’affaires sur les bocaux ainsi que le nombre de références, début 2023. Les 11 recettes de base ont été étoffées par des recettes saisonnières. 
C’est une gamme qui prend sa place, illustrant le fait qu’une offre « time to market », adaptée à l’attente des clients, ici de la restauration collective et du room service, peut réussir. Nous avons plus de 50 projets en déploiement avec notre concept d’armoire connectée Smart Cuisine. La production, quant à elle, se fait toujours dans un atelier en Bretagne. 
 

Jean-Charles Schamberger
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