L'atelier des Chefs  : 98 % de réussite au CAP cuisine !

L’atelier des Chefs vient de lancer une formation 100 % cuisine végétale, 100 % digitale. Si celle-ci n’est pas la première en ligne, elle est représentative des efforts qu’il a fallu déployer pour battre en brèche bien des préjugés et pointer des résultats conséquents : « Aujourd’hui, les formations digitales sont au moins aussi performantes que celles en présentielles : nous avons 98 % de réussite à l’examen du CAP cuisine ! », explique Nicolas Bergerault.
Le fondateur de L’atelier des Chefs ne cache pas son agacement face à « la petite musique » qui plane chez les acteurs de la formation, sur l’air de « depuis quand apprend-t-on à faire de la cuisine en ligne ? ». Ce à quoi il répond que L’atelier des Chefs n’apprend pas le métier, mais fait passer le CAP, c’est-à-dire le sésame qui permet d’entrer dans la profession. « Nous n’avons jamais prétendu que cela permettait à un apprenant, quel que soit son âge ou sa formation, de devenir cuisinier et d’être capable d’envoyer 100 couverts/jour à l’issue de son CAP », précise-t-il.

La formation que propose L’atelier des Chefs, élaborée par le chef Jean-Sébastien Bompoil, repose sur 200 h en digital (ordinateur, tablette ou smartphone) et 200 h de pratique pendant lesquelles il faut cuisiner. « Et pour progresser avec nous, il faut envoyer des photos des ingrédients, des mises en place, des cuissons, des dressages… et même des arêtes après avoir levé les filets de poisson! », poursuit Nicolas Bergerault, ravi des commentaire très positifs d’employeurs, d’apprentis et de stagiaires, sur la qualité du travail rendu. « Nous formons pour certifier et pour insérer. Outre le bon taux de résultats à l’examen, je veux aussi m’assurer que l’argent dépensé par les particuliers, l’Etat, les employeurs, etc., sert à quelque chose ». Le digital permet en outre de démarrer des sessions à tout moment, en s’affranchissant des contraintes de calendrier. « Nous apportons une forme de souplesse à un marché du travail qui en a furieusement besoin », estime Nicolas Bergerault.

Spécialisé dans les CAP (dans plusieurs métiers), L’atelier des Chefs a procédé, le 8 septembre dernier, à une remise de diplômes au Grand Rex : 500 des 650 diplômés en CAP étaient sur scène en présence de Murielle Pénicaud et Jean-François Girardin. Une belle reconnaissance ! Une association des anciens a également été créée (Atelier des Chefs Alumni) afin que ces derniers se connaissent, échangent, et se cooptent. Elle regroupe pour l’instant 630 diplômés sur 4 promotions.

Devenu CFA depuis avril 2022, L’atelier des Chefs a recruté et placé l’an dernier ses 78 premiers apprentis (dans tous les métiers). Nicolas Bergerault invite donc les patrons à changer un petit peu d’attitude vis-à-vis des apprentis* : « Non, les apprentis, ne sont pas là que pour éplucher des patates dans les cuisines, passer le balai dans les salons de coiffure, conduire le camion du plombier. On ne peut pas, d’un côté, entendre des employeurs dire que personne ne veut travailler et, de l’autre, traiter les apprentis comme parfois je l’entends de leur propre bouche ». Et le patron de L’atelier des Chefs d’insister sur la nécessité de revaloriser les métiers « de la main et de l’humain » et de créer des cercles vertueux. Prochaine formation digitale : la mécanique automobile !

*Cf. Tribune « Mesdames messieurs les patrons, vous avez les apprentis que vous méritez ! » de Nicolas Bergerault dans le JDD du 11 janvier.