L' Anses décerne un tableau d'honneur pour la restauration collective

L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) s’est penchée sur la restauration hors foyer. Elle préconise de faciliter l’accès à la restauration collective au plus grand nombre, jugeant le secteur comme un bon élève en matière d’application des recommandations nutritionnelles.

L’Anses a publié un état des lieux des consommations alimentaires et apports nutritionnels des repas pris hors foyer. Réalisé à partir des données de l’étude INCA3 menée en France métropolitaine en 2014-2015, celui-ci ne prend pas en compte la situation particulière liée à la Covid-19. En effet, les mesures sanitaires mises en place ont modifié les modes de restauration et leur fréquence.

Pour autant, ce travail d’analyse permet de dresser un constat instructif concernant la restauration hors domicile et plus particulièrement la restauration collective. En France, chaque semaine, 83 % des enfants et adolescents et près de 8 adultes actifs et étudiants sur 10 prennent leurs repas en dehors de leur domicile.

Parmi les segments de la restauration les plus fréquentés figure la restauration collective selon les données de l’Anses. 40 % des adultes et 75 % des enfants et adolescents vont en effet dans les restaurants d’entreprise et les restaurants scolaires au moins une fois par semaine.

Après les repas pris au domicile, la restauration collective est celle qui contribue en moyenne le plus aux consommations alimentaires et apports nutritionnels des individus : environ 10 % chez les adultes, entre 15 et 20 % chez les enfants et adolescents.

« La restauration collective étant encadrée par des lignes directrices dictant la composition des repas, les consommations y sont plus en conformité avec les recommandations alimentaires actuelles que les autres types de RHF", commente l'agence. Et de préciser "plus de fruits et légumes, de produits laitiers et de fibres, moins de boissons rafraîchissantes sans alcool et de sandwichs, pizza, tartes, pâtisseries et biscuits salés, de sel."

De ce fait, l’Anses recommande de faciliter l’accès à la restauration collective au plus grand nombre. "Il conviendrait notamment d’en faire bénéficier une plus large part d’étudiants, d’actifs non-cadres et d’enfants issus des milieux sociaux les moins favorisés", estime l'organisation.